conjonctureLe fond de la piscine aurait-il été touché ? Pour le deuxième mois consécutif, la production industrielle s'inscrit en territoire légèrement positif. L'indice a progressé de 0,1 % en juillet par rapport à juin, une timide hausse qui fait suite à une progression de 0,2 % en juin. Alors que, sur un an, la chute de la production industrielle reste impressionnante (-13 %), ces statistiques sur deux mois suggèrent que l'économie française serait parvenue à un palier. Autre enseignement important des chiffres publiés hier par l'Insee, le rôle de l'automobile dans cette stabilisation. En juin, le rebond de la production était largement imputable au secteur automobile, lequel est particulièrement soutenu par le plan de relance. Il est possible que la production industrielle « ait déjà rattrapé son retard et que les usines aient désormais trouvé une cadence qui pourrait durer plusieurs mois », estime Nicolas Bouzou (Asterès).En juillet, d'autres secteurs de l'industrie ont pris le relais. L'atonie de la production automobile a été compensée par des poussées significatives dans la production de produits informatiques, électroniques et optiques (+4,8 %), dans la métallurgie et produits métalliques (+1,5 %), la chimie (+2,4 %), dans les filières bois, papier et imprimerie (+2,6 %) et la pharmacie (+1,1 %). OptimismeCes données sont considérées comme rassurantes par Bercy. Pour le ministère de l'Économie, « actuellement la conjoncture industrielle se stabilise » sur « des bases solides » et le mouvement de « déstockage », « qui avait beaucoup pesé sur la croissance au cours des six premiers mois de l'année, touche à sa fin ». Et d'espérer que le point bas de la conjoncture industrielle est désormais derrière nous. Anne Eveno

latribune.fr

11 Sept 2009, 1:45

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