Les marchés soutenus par la dynamique émergente

L'équilibre des marchés actions reste bien fragile. Les indices boursiers sont parvenus à maintenir la tête hors de l'eau au terme d'une semaine ponctuée de nouvelles macro- économiques peu réjouissantes. Et cela alors que le bilan hebdomadaire qui avait précédé s'était avéré négatif. De Paris, à New York, le CAC a grimpé de 1,93 % sur la semaine pour finir à 3.763,18 points, et le S&P 500 s'est offert un léger sursaut d'orgueil de plus de 1,5 %. De même que le Dow Jones, qui a clôturé au-dessus des 11.000 points pour la première fois depuis début mai. De son côté, le DJ Euro Stoxx 50 a crû de 1,95%. Des achats à bon compte ont permis aux secteurs financiers et cycliques de se hisser en tête des meilleures performances hebdomadaires du CAC 40. Ainsi, Axa s'est envolée de 5,7 %, suivi de près par Renault (+4,9 %), ou encore Société Générale (+4,8 %). Au-delà de ce rebond plus technique que fondamental, on constate une cote à deux vitesses, dominée par la dynamique émergente. La morosité conjoncturelle des économies matures, confirmée par les mauvais chiffres de l'emploi américain, incite plus que jamais les investisseurs à fuir vers d'autres contrées.mines, énergie et luxeSeul bémol, les Bourses émergentes comme la Chine, l'Inde ou le Brésil valent déjà, selon Société Générale, entre 2 et 3,5 fois la somme des actifs des entreprises qui les composent. Et cela pour des taux d'inflation parfois supérieur à 10 %. En clair, les prix des actions y sont devenus chers. Reste donc une solution : investir dans les zones du monde les plus prolifiques au travers des groupes occidentaux cotés. Les entreprises les plus exposées sont de plus en plus privilégiées par les investisseurs. Le classement des meilleurs élèves de la Bourse de Paris depuis le début de l'année regorge de profils de ce type, parmi lesquels LVMH (+ 40 %), PPR (+ 34,3 %) et Publicis (+ 25,7 %).Plus globalement, les entreprises les plus ancrées dans les pays émergents se négocient avec des primes pouvant aller, d'après Société Générale, jusqu'à 60 % par rapport à la moyenne du marché. C'est par exemple le cas de l'industrie minière, suivie des secteurs des services énergétiques (prime de 55 %) ou encore du luxe (39 %). D'après Abderrahman Bennis, gérant chez Acofi Gestion, le degré d'exposition des entreprises du CAC aux pays émergents atteint 28 % en termes de chiffre d'affaires et 30 % en termes de résultat d'exploitation. Les groupes les plus avancés en la matière y enregistrent des taux de croissance organique vertigineux : 30 % pour Air Liquide, ou 22 % pour Danone.
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