Pour le Premier ministre belge, "l'Europe actuelle ne mérite pas de lauriers"

C’est avec distance que le Premier ministre belge a accueilli le prix Nobel de la Paix accordé à l’Union européenne. Pour le socialiste Elio di Rupo, la remise officielle du prix du Comité Nobel à Oslo, récompense les \"Pères fondateurs\" de l\'UE, et non les dirigeants actuel.“L\'Union européenne a permis d\'éviter une nouvelle guerre entre l\'Europe et l\'Allemagne. Elle s\'est aussi transformée en un espace de paix et d\'égalité“, a-t-il ainsi commenté, selon des propos rapportés par l’agence de presse Belga. Dans sa formulation, le chef du gouvernement belge ne compte donc pas tout à fait l’Allemagne comme faisant partie de l’Europe…On a du mal à juger l\'Europe depuis d\'autres parties du mondeEt si celle d’hier, construite par notamment l’un de ses prédécesseur Paul-Henri Spaak avec les Français Jean Monnet, Robert Schuman, l’Allemanf Konrad Adenauer ou encore l’Italien Alcide Gasperi, mérite à ses yeux le Nobel, ce ne serait pas le cas de “l’Europe actuelle“. Minée par la crise financière et des divergences entre ses dirigeants l’Union européenne s’est d’ailleurs attirée des railleries pour cette récompense. Un ancien lauréat du prestigieux prix, le Sud-africain Desmond Tutu avait apporté sa voix à ces critiques. Mais, pour le Premier ministre belge, seul un Européen peut se permettre de critiquer l’Europe. “On a du mal à juger l\'Europe depuis d\'autres parties du monde“, a-t-il ainsi estimé.Justement, au sein même de l’UE, certains de ses collègues, comme son homologue britannique David Cameron ou le tchèque Vaclav Klaus, ne se sont pas privés de faire état de leurs propres différents en refusant de se déplacer jusqu’à Oslo pour recevoir le prix. Un signe d’antagonisme auquel le chef du gouvernement d’un Etat habitué aux divisions a répondu de façon plus consensuelle. “Au sein des 27, il y a quelques collègues, heureusement peu nombreux, qui considèrent surtout l\'Union européenne comme un marché unique\", tandis que d’autres souhaitent davantage d’intégration politique et \"ces deux visions existent à chaque débat\", a-t-il pointé.  
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