Pays de la Loire/SSII

C'est ce qu'on appelle un marché de niche, mais qui requiert une expertise de très haut niveau, « car il touche à des sujets très sensibles tels que l'alimentation humaine, la gestion de matières premières vivantes et des temps de consommation très courts », détaille Emmanuel Augarde, directeur export de VIF (Vignon informatique France). Créée en 1981, cette PME nantaise de 12 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2008 (13 millions prévus en 2009) et 140 salariés fait partie des trois éditeurs majeurs français de progiciels de gestion dédiés exclusivement à l'industrie agroalimentaire. Le domaine d'expertise s'étend de la production au commercial en passant par la gestion des flux physiques, la logistique, la préparation de commandes, etc.Si la plupart des groupes agroalimentaires hexagonaux (Doux, SVA, etc.) utilisent des logiciels VIF, la société nantaise équipe aussi des entreprises de taille plus modeste de cinq à dix salariés. Elle revendique 30 % de part de marché dans la filière viande et 10 % dans le lait, la panification, le poisson et les plats cuisinés. Mais la plupart des entreprises françaises de l'agroalimentaire étant équipées, il s'agit aujourd'hui essentiellement d'un marché de renouvellement. Aussi VIF se trouve à un tournant de son développement et doit trouver de nouveaux relais de croissance. Trois axes stratégiques ont été définis.Le premier va consister à développer des solutions assurant le pilotage global de l'entreprise (hors ressources humaines et comptabilité) : « Il sera possible de connecter les tableaux de bord à l'outil industriel et ainsi adapter aux mieux la production aux prévisions des ventes », précise Emmanuel Augarde. Des expérimentations sont en cours chez quelques clients. Deuxième axe : l'exportation. Un objectif ambitieux de porter les ventes au-delà des frontières de 5 % à 30 % du chiffre d'affaires d'ici à 2015 a été fixé par Bertrand Vignon, PDG fondateur de VIF et principal actionnaire avec 80 % du capital, le reste étant détenu par des salariés.Cap vers l'europe de l'estDepuis 2006, une tentative est menée sur le marché brésilien, premier producteur mondial de poulet et de b?uf, via la filiale VIF do Brasil dirigée par Antoine Vignon. Mais les résultats sont en deçà des attentes, même si des contrats ont été conclus avec des grands comptes brésiliens à l'instar de Cerrati, le numéro un de la mortadelle et d'Ibepasa, le spécialiste du poisson d'Amazonie. « Nous sommes un peu en avance sur les besoins du march頻, constate le directeur export. Le deuxième marché visé est celui de l'Europe de l'Est qui est appréhendé à partir de la Roumanie où VIF s'est implanté en janvier 2009. « Ce pays est le plus proche de la France culturellement parlant, justifie Emmanuel Augarde. Nous anticipons la phase d'équipements complets des usines agroalimentaires. »Au-delà de ce développement organique, le troisième axe défini par Bertrand Vignon vise mutualisation de compé- tences avec un concurrent, afin de présenter une offre complémentaire à celle de VIF. Le projet pourrait être bouclé ce début 2010.
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