Onduline entre en force sur le marché nord-américain

Le groupe Onduline a terminé l'année 2010 en beauté. Le leader mondial des solutions de toitures légères, dont le siège est à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), a racheté la société américaine Tallant, le numéro un de ce même secteur aux États-Unis et au Canada, avec quelque 27 millions d'euros de chiffre d'affaires. Tallant, il est vrai, constituait une cible de choix pour Onduline d'autant que l'entreprise en quête d'opérations de croissance externe pour doper sa croissance n'était pas présente outre-Atlantique.« L'Amérique du Nord constitue le plus gros marché du monde pour une raison simple : aux États-Unis, on privilégie la construction légère. Les toitures y sont renouvelées régulièrement, explique Jean-Noël Fourel, président du directoire d'Onduline. En revanche, c'est un marché sophistiqué donc difficile à pénétrer sans appui industriel et logistique. S'appuyer sur une entreprise qui fonc- tionne permet d'aller plus vite. » Tallant est essentiellement tourné vers les secteurs de la rénovation et de l'amélioration de l'habitat, ce qui lui a permis de se préserver de la chute de la construction due à la crise des subprimes. Onduline entend persévérer dans cette voie, tout en apportant un savoir-faire inédit outre-Atlantique. « Nous vendons des produits de niche. Sans nécessairement prétendre développer le marché, nous avons l'ambition de proposer des solutions alternatives pour mieux satisfaire un certain nombre de besoins », souligne Jean-Noël Fourel.tourné vers l'internationalEntièrement réalisée sur fonds propres, cette acquisition conforte la stratégie de développement d'Onduline résolument tournée vers l'international. L'entreprise dont le chiffre d'affaires devrait avoisiner 340 millions d'euros en 2010, réalise 90 % de ses ventes hors de l'Hexagone, dans une centaine de pays. « Nous sommes très présents sur les marchés émergents en Amérique latine, en Afrique et en Russie qui est pour nous le premier marché », précise Jean-Noël Fourel. Accompagnée, depuis 2006, par Abénex Capital et Astorg Partners suite à un LBO majoritaire, le groupe a pu intensifier sa présence à l'étranger avec la création, depuis 2008, de six filiales commerciales en Colombie, Pérou, Chili, Vietnam, Inde, Finlande. Elle en compte aujourd'hui 40 et prévoit d'en ouvrir au Kazakh-stan, aux Philippines et en Thaïlande en 2011. « À l'exportation, nous avons l'avantage d'avoir une marque reconnue, assure le président. Par ailleurs, ayant des produits relativement légers faciles à transporter, nous pouvons attaquer de nouveaux marchés sans avoir besoin, dans un premier temps, de disposer de moyens de production locaux. »Pour autant, Onduline poursuit le renforcement de son propre outil industriel à l'échelle mondiale. « Nous concevons nous-mêmes nos usines et nos équipements de production. Ainsi, nous gardons la maîtrise complète du procédé industriel, ce qui n'est pas toujours le cas dans l'industrie du bâtiment ou du matériau de construction », observe Jean-Noël Fourel. Onduline agrandit donc son centre de production en Malaisie et surtout double son usine de la région de Moscou, inaugurée en 2008 et qui constitue déjà une des plus grosses de ses onze unités de fabrication. « En Russie, les travaux ont commencé et nous espérons démarrer la production février 2011. En Malaisie, il s'agit d'une usine plus petite dont nous pensons doubler la capacité », indique Jean-Noël Fourel. Les deux chantiers représentent un investissement de 30 millions d'euros dont 25 pour la Russie.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.