Aerotec décolle avec la rénovation et la modernisation de parcs aéronautiques

Ils n'étaient encore que sept salariés voilà deux ans... ils sont désormais quarante-quatre. Pour la plupart, d'anciens militaires avec une solide expérience dans leur domaine et dans d'autres pays. « Le recrutement est fondamental pour nous ; une PME ne peut perdre de temps, pas question de faire d'erreurs », souligne Jean-Gabriel Le Flohic, directeur général ­d'Aerotec Group. L'entreprise créée en 1998, en bordure de l'aérodrome, à Chabeuil, dans la Drôme, met alors au point des systèmes d'éclairage à diodes compatibles avec l'emploi de jumelles de vision nocturne (JVN). En 2004, elle acquiert un laboratoire de Grenoble spécialiste des tubes à intensification de lumière pour les JVN qui va l'aider à parfaire sa notoriété. La petite équipe conduite par Paul Rossini, qui demeure le président et actionnaire à 90 % de la SAS, va mettre au point une technique de ­réglage et de réparation de ces tubes. Une capacité qui sera « achetée » par l'armée ­française. À compter de 2004, Aerotec cherche à participer à la fabrication de jumelles. En 2007, au Salon de l'aéronautique du Bourget, il signe un accord avec le laboratoire Photonis et ­Thales ­Angénieux en ce sens. « Cet accord est suffisamment souple pour laisser à chacun la possibilité de poursuivre son évolution sur cette technologie », souligne le directeur. Grosse commandeMais c'est en 2008-2009, que l'entreprise change d'échelle. Un accord commercial lui permet de conclure des contrats de ­rénovation-modernisation de six, puis de cinq hélicoptères de combat Gazelle, avec la Tunisie sous tutelle de la DGA (Direction générale de l'armement), et avec l'Irak. « Nous avions déjà montré les années précédentes notre compétence en matière de rénovation des ­systèmes d'éclairage », explique Jean-Gabriel Le Flohic. Afin d'honorer ­cette commande, Aerotec achète et équipe un hangar de 2.000 m2, qui fait face à l'aérodrome de ­Valence. En misant sur son potentiel de recherche et développement et ses contacts universitaires, la PME peut offrir à ses clients américains, brésiliens, marocains, tunisiens, roumains... un éventail de solutions de modernisation de leur parc d'engins. La rénovation des Gazelle, cet hélicoptère léger de combat produit au début des années 1970 par l'Aérospatiale qui doit demeurer en service jusqu'en 2025, devrait apporter du travail à l'équipe d'Aerotec pendant un moment encore. « Nous savions que le ? retrofit ? [remplacement de pièces usées] des engins militaires avait un avenir », ajoute le directeur. Le seuil franchi en 2009 a eu des effets sensibles sur le ­chiffre d'affaires de la PME, passé de 2 millions d'euros en 2007 à 9 millions d'euros en 2009. Une évolution positive qui aiguise les appétits : plusieurs entreprises étrangères de l'aéronautique militaire feraient des offres d'achat. « Aerotec est ouvert seulement à la conclusion de nouveaux partenariats », répond Jean-­Gabriel Le Flohic. n
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