Estrosi clarifie la politique des pôles de compétitivité

C'est une « phase 2.1 » qui vont connaître les pôles de compétitivité à partir de cette année, après 5 ans d'existence et 800 projets de R&D financés (pour un montant total de 4,3 milliards d'euros). Une phase de clarification de ce que doivent être les pôles de compétitivité. Le Comité interministériel d'aménagement et de développement des territoires qui s'est tenu mardi a confirmé les orientations souhaitées par Christian Estrosi mais celles-ci s'appliqueront « en douceur ».Très attendu, le verdict est tombé sur les 13 pôles jugés « en sursis » par l'audit de 2008. Le second audit mené fin 2009 par les cabinets Boston Consulting Group et CM International a conclu à la délabellisation de six d'entre eux , dont les performances ont été jugées insatisfaisantes notamment en termes de R&D (le Pôle Nucléaire Bourgogne, menacé, a été maintenu à la demande du ministre). Il ne seront pas abandonnés pour autant. Il seront maintenus et accompagnés par l'État jusqu'à la fin de l'année (lire interview ci-contre). Fait du hasard ? Ce sont aussi 6 nouveaux pôles (sur 19 dossiers présentés) qui ont été labellisés mardi dans le domaine des écotechnologies (traitement de l'eau, valorisation des déchets, stockage d'énergie, habitation durable. « Il faut réconcilier excellence industrielle et écotechnologie », insiste le ministre de l'Industrie, estimant à 50 milliards d'euros et 280.000 nouveaux emplois à l'horizon 2020 le potentiel des écotechnologies et de l'industrie verte. Tout juste labellisés, ces nouveaux venus pourront au prochain appel à projet de septembre bénéficier à ce titre des financements du fonds unique interministériel (FUI). Afin de ne pas pénaliser ces jeunes pôles lors de la prochaine évaluation de l'ensemble des 71 pôles qui devait intervenir en 2011 à l'issue de la phase 2 (2009-2011), cette dernière sera prolongée exceptionnellement jusqu'en 2012, les crédits étant maintenus au niveau actuel (la phase 2 prévoit, comme la phase 1, 1,5 milliard d'euros dont 600 millions portés par le FUI et 600 millions par l'Agence nationale de la recherche).Thématiques prochesReste la rationalisation générale des pôles, que beaucoup jugent trop nombreux. Plutôt que des regroupements thématiques radicaux qui risqueraient de casser la dynamique territoriale, c'est la logique d'interpôle qui a été privilégiée, malgré les résistances rencontrées par le ministre. Les pôles travaillant sur des thématiques proches pourront proposer des projets en commun. Ils bénéficieront de 500 millions d'euros du grand emprunt. Deux projets d'interpôles ont été reconnus (solutions durables pour les villes côtières en région Paca et efficacité énergétique en Rhône-Alpes). Ces interpôles seront privilégiés lors des appels à projets. Une sorte de « bonus » pour ceux qui jouent le jeu du rapprochement. « Ce que nous souhaitons, c'est plus de coopération », insiste-t-on à Bercy. D'ici à la fin de l'année, les cinq meilleurs des 17 pôles mondiaux auront vocation à devenir de «  véritables clusters internationaux » sur le modèle cher à Christian Estrosi de l'allemand TigerM à Munich.
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