Participation : Sarkozy veut intéresser les classes moyennes

C'est pour cela que les Français m'ont élu et c'est à cette aune qu'ils me jugeront : encourager le travail et que le travail paye. " Nicolas Sarkozy n'en démord pas. Malgré l'avis de gros temps sur les classes moyennes, que l'on dit découragées par la politique fiscale du gouvernement, le chef de l'État continue de penser que les Français finiront par comprendre la cohérence de sa politique. Le président de la République, qui s'est rendu hier en Charente-Maritime, pour porter le fer dans le fief électoral de Ségolène Royal, a redit son refus de " mesures artificielles de soutien à la demande ". " Le devoir de l'État en cette période, ce n'est pas de distribuer artificiellement de l'argent, ce n'est pas de créer de la fausse monnaie. Le devoir de l'État, c'est encore et toujours de faciliter le travail, d'encourager tout ce qui augmente la quantité de travail et tout ce qui rend le travail plus rémunérateur ", a-t-il insisté. Nicolas Sarkozy était surtout venu plaider pour les mérites de l'intéressement et de la participation, qui permettent aux salariés de percevoir " le dividende de leur travail ".Le chef de l'État a rappelé les grandes lignes du projet de loi en faveur des revenus du travail, la participation et l'intéressement qui seront débattus à compter du 22 septembre. Les entreprises qui signeront un accord d'intéressement bénéficieront d'un crédit d'impôt sur les sociétés portant sur 20 % de la totalité des primes versées aux salariés. Les entreprises ayant déjà des accords sont poussées à en conclure de plus avantageux, puisqu'elles bénéficieront d'un crédit d'impôt de 20 % sur le surplus distribué.PRIME EXCEPTIONNELLE DE 1.500 EUROS SANS CHARGESPour que la pompe s'amorce rapidement, les entreprises qui concluront - ou renouvelleront - un accord avant le 30 juin 2009, pourront verser dès l'an prochain une prime exceptionnelle plafonnée à 1.500 euros. Cette somme sera exonérée de cotisations sociales et entrera dans le calcul du crédit d'impôt. Nicolas Sarkozy espère que, avec ces mesures, les sommes distribuées au titre de l'intéressement croîtront de 20 % par an, les portant donc à 13 milliards d'euros d'ici à quatre ans.Enfin, concernant la participation, le projet de loi entérinera le fait que chaque année le salarié pourra décider de l'usage qu'il compte faire de la prime qui lui est versée au titre de la participation. Soit il la bloque, soit il la rend disponible et, dans ce cas, cette somme est assujettie à l'impôt sur le revenu.
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