Vladimir Medvedev en sauveur du marché boursier russe. Depuis deux jours, le président russe monte au créneau pour tenter d'enrayer le vent de panique qui souffle sur la Bourse moscovite, mais hier, son intervention a pris une tournure plus pressante. " Le gouvernement et la banque centrale doivent faire tout ce qu'ils peuvent pour assurer l'entrée de nouvelles ressources financières sur le marché, a-t-il insisté. C'est absolument évident et il faut le faire. " Faute de telles mesures, " les flux de capitaux, déséquilibrés, pourraient créer des problèmes de liquidités bancaires, accroître les risques d'inflation ou provoquer une surchauffe exagérée de l'économie ", a-t-il mis en garde.Et de fait, la situation sur les marchés financiers russes s'est aggravée ces derniers jours. Les réserves de change ont baissé - de 8,9 milliards de dollars à 573,6 milliards - cette semaine, après l'intervention la semaine passée de la banque centrale en vue de défendre le rouble. Ce qui n'a pas empêché hier la devise de toucher un nouveau point bas face au dollar en treize mois. Quant à la Bourse, à l'exception d'un répit lundi, elle a continué de perdre 14 % sur la semaine. L'indice RTS plonge désormais de 47 % depuis son pic en mai, et de 29 % depuis le 7 août, début du conflit en Géorgie. Après avoir fait face à la sortie des capitaux étrangers - 35 à 40 milliards de dollars depuis le début du conflit en Géorgie -, les marchés financiers russes subissent également une vague de ventes de la part d'investisseurs locaux, des oligarques notamment, contraints de liquider leurs positions faute de pouvoir trouver d'autres sources de cash ailleurs. " La situation sur le marché de la dette est complexe. Les entreprises ont de plus en plus de problèmes de liquidité ", souligne à l'AFP un analyste russe de la société d'investissement Univer. Ces derniers temps, nous assistons à plusieurs cas de cessation de paiements. "REFINANCEMENT DES BANQUESL'heure est à la quête de nouvelles ressources financières. Plusieurs pistes étaient hier évoquées, dont celle de puiser dans les fonds souverains du pays en vue de réinjecter cet argent sur les marchés. Plus urgent, reste néanmoins le refinancement des banques commerciales. " Des opérations massives doivent être menées ", a déclaré le président de la banque centrale. D'ores et déjà, ces dernières ont pu emprunter 300 milliards de roubles (11,6 milliards de dollars) hier à l'occasion de deux appels d'offres. Ces annonces n'ont cependant pas encore eu d'effet sur la Bourse. Jeudi l'indice RTS a encore perdu 2,72 %, et le Micex 3,74 %.

latribune.fr

26 Sept 2008, 20:08

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