Vers un hélicoptère plus vert

éronautiqueSous la contrainte des réglementations (Reach, Clean Sky?) et celle, encore balbutiante, du marché pour les questions environnementales, le numéro un mondial des hélicoptéristes Eurocopter met les bouchées doubles en vue d'améliorer les performances écologiques de ses hélicoptères. Car, au-delà des discours de façade sur la société citoyenne, la filiale d'EADS, qui a défini dans sa stratégie quatre axes, dont un consacré à l'environnement, s'est approprié ce thème pour tenter de se différencier de la concurrence.Pour autant, à l'image des constructeurs automobiles et d'avions, Eurocopter n'a pas attendu l'arrivée des réglementations environnementales pour faire évoluer ses produits afin de les rendre à la fois plus performants et plus économiques tout en restant attractifs pour le marché. « Sans le savoir, Eurocopter a travaillé pour l'environnement depuis des années », confirme le responsable des affaires environnementales d'Eurocopter, Olivier Jouis. Car entre un hélicoptère de la première génération, l'Alouette, et ceux actuellement en service, l'EC 120, les gains de consommation s'élèvent en trente ans à 30 % pour une puissance de 30 % en plus, précise Dominique Orbec, vice-président du groupe. De même au niveau du bruit, l'EC145 a 60 % d'émission acoustique en moins que son prédécesseur le BK117 C-1. Des efforts et des innovations qui ont permis entre-temps à Eurocopter de devenir le leader mondial du marché.Tout en dénonçant les risques de distorsions de concurrence sur un marché mondialisé ? Reach va « coûter » 4 millions d'euros à Eurocopter pour créer puis certifier des substituts à des produits chimiques dangereux ?, la filiale d'EADS fait un pari sur l'avenir en estimant que la référence sera les hélicoptères les plus verts. « Notre politique environnementale est un levier stratégique qui nous permettra de conserver un avantage sur nos concurrents », assure d'ailleurs le PDG d'Eurocopter, Lutz Bertling.projets emblématiquesL'hélicoptériste a lancé en juin au salon du Bourget le programme Bluecopter. Parmi les projets emblématiques, il travaille sur une motorisation révolutionnaire pour les hélicoptères légers et pourrait faire appel à l'industrie automobile en développant un moteur à haut taux de compression plutôt qu'une turbine. Avec en ligne de mire, un gain d'environ 40 % en consommation moyenne et une réduction similaire des émissions de CO2 ainsi qu'une baisse sensible des autres gaz polluants (oxyde d'azote, particules?). Le concept « voler vert en hélicoptère » se rapproche de la réalité.Michel Cabirol, à Marignane
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