Le CAC 40 multiplie par deux ses bénéfices

Qui a dit que la reprise n'était pas si évidente que cela?? À regarder les résultats publiés à ce jour par les sociétés du CAC 40, il y a clairement un décalage entre la réalité des chiffres et les éternuements actuels de la conjoncture économique.Le constat tombe comme une évidence?: la moisson des profits semestriels des fleurons de la cote est pour le moins exceptionnelle. Les 29 sociétés qui se sont déjà pliées à l'exercice (Accor, Bouygues, Carrefour, Crédit Agricolegricole, Essilor, L'Oréalcute;al, Lagardèrerave;re, Vinci et Vivendi publieront leurs résultats entre le 25 août et le 1er septembre prochain) ont totalisé 36,6 milliards d'euros de bénéfices. Soit un peu plus du double des 18,12 milliards engrangés par ces mêmes entreprises au terme des six premiers mois de l'année dernière. À ce rythme et alors que les comptes de neuf sociétés restent donc à venir, les entreprises du CAC 40 ne sont pas loin d'égaler en six mois les 48 milliards d'euros de bénéfices dégagés sur toute l'année 2009.Et encore, certains font beaucoup mieux. À l'image de la Société Généralecute; Générale dont le résultat net part du groupe a été multiplié par 69?! Ou celui de Saint-Gobain, Suez Environnement et PPR qui s'envolent respectivement de 320 %, 120 % et 113 % d'un premier semestre à l'autre. Au palmarès des plus gros bénéfices engrangés sur les six premiers mois de l'exercice en cours, pas de grands changements. Total reste le premier de la classe devant BNP Paribas. France Télécome;lécom qui pointait sur l'exercice 2009 à la septième place de ce classement arrive en troisième position, tandis que GDF Suez maintient sa quatrième place et que Sanofi-Aventis est rétrogradé de la troisième à la cinquième place. Preuve qu'entre le premier semestre 2009 et celui de 2010, l'environnement économique s'est amélioré, seul Alcatel-Lucent affiche sur cette période des pertes. Ils étaient sept, l'an dernier, à être dans le rouge. Reste que le premier semestre n'a toutefois pas été porteur pour tout le monde, si l'on sait que sept entreprises ont fait état de résultats en baisse.Poids lourdsBien entendu, cette tendance générale ne tient pas du miracle. Les mastodontes de la cote parisienne ont, avant tout, bénéficié d'un effet de base extrêmement favorable par rapport à l'an dernier. Dans le sillage de la faillite de Lehman à l'automne 2008, la dégradation de la conjoncture économique mondiale avait atteint son paroxysme sur les six premiers mois de l'année 2009. Dans les comptes, cela s'était traduit par une forte baisse de l'activité et, de facto, des bénéfices. Cette période avait été l'occasion pour les entreprises de réduire drastiquement leurs coûts en faisant notamment des coupes claires dans leurs effectifs. C'est pourquoi aussi la rentabilité des poids lourds français s'est fortement redressée. Mais à l'effet de base favorable, s'est conjuguée, entre-temps, une assez forte reprise de la croissance économique dans les pays émergents, notamment en Chine.Un double effet qui explique cette envolée des bénéfices. Et qui a, jusqu'ici, bien profité au CAC 40. Depuis l'ouverture de la saison des résultats par Unibail le 21 juillet jusqu'au début de la semaine, l'indice parisien s'est ainsi adjugé près de 9 %. 
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