EBL Polyester crée une chaussette pour réparer le tout-à-l'égout

Le plasturgiste EBL Polyester, dont le siège social est implanté à Mauléon (Pyrénées-Atlantiques), vient de mettre au point pour la réfection des réseaux du tout-à-l'égout une nouvelle chaussette de chemisage écologique. Lorsqu'un réseau n'est plus étanche, seules deux méthodes permettent de le réparer. Dans la première, il s'agit de réaliser une tranchée pour changer le tronçon défaillant, au prix de travaux souvent pénalisants, délicats, longs et onéreux. La seconde consiste à créer un nouveau tuyau à l'intérieur du premier en y envoyant un feutre de polyester imprégné de résine. Ce dernier est ensuite polymérisé et durci grâce à une injection de vapeur. « Cette dernière opération présente l'avantage de la rapidité. Mais les résines habituellement utilisées contiennent du styrène, un composé chimique très odorant, donc gênant pour les riverains et surtout nocifs pour les poseurs », signale Éric Lac, directeur général de cette filiale du groupe industriel local Artzainak. À tel point d'ailleurs que certaines collectivités locales comme Rochefort, par exemple, ont renoncé par le passé à recourir à ce procédé. Développement La chaussette mise au point par EBL Polyester avec les laboratoires du fabricant de résine Cray Valley, filiale du groupe Total, est, elle, dépourvue de styrène. « Elle ne contient que des traces de produits toxiques, 0,1 % au maximum, contre plus de 20 % habituellement », annonce Éric Lac. Une particularité qui permet désormais aux entreprises de pose de s'affranchir des lourdes contraintes de la réglementation européenne Reach prochainement en vigueur et destinée à mieux encadrer l'utilisation de certains produits chimiques. EBL Polyester s'est donné pour objectif de doubler son activité consacrée à ce domaine en fabricant 50 kilomètres de chaussette de chemisage sur l'exercice en cours qui s'achève en septembre prochain et 100 kilomètres l'année suivante.Parallèlement à ce développement, la société basque vient de se lancer, en collaboration avec une filiale du groupe Vinci cette fois, dans la conception d'un coffrage à béton en polyester résistant à de fortes pressions. « Nous pensons qu'il y a un marché pour un outil facile à mettre en oeuvre, réutilisable et qui permettrait d'atteindre un niveau de finition proche de celui de l'acier », lance Éric Lac. Ce coffrage devrait être réalisé avec des bioplastiques élaborés en y intégrant des fibres de chanvre.Franck Audonnet, à Bayonne
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