C'est un vrai coup d'accélérateur. Entré tardivement, à l'automne 2008, dans le haut débit, Bouygues Telecom s'était montré réticent à investir dans les réseaux à très haut débit en fibre optique, à l'équation financière risquée. La filiale de Bouygues, qui a réussi une percée rapide dans l'ADSL en séduisant 645.000 clients avec sa BBox, a trouvé la formule pour optimiser les investissements en signant un accord avec son concurrent SFR dans les zones très denses. Grâce à cet accord, dévoilé vendredi, les deux opérateurs vont « partager leurs investissements et mutualiser leurs réseaux horizontaux », c'est-à-dire jusqu'au pied des immeubles, dans les grandes agglomérations. Complémentarité« Cet accord permet à Bouygues Telecom, nouvel entrant dans le fixe, de devenir un acteur de la fibre à part entière », s'est félicité Olivier Roussat, le directeur général. L'opérateur, qui envisageait de dépenser « quelques dizaines de millions » pour couvrir Paris, prévoit désormais « d'investir une centaine de millions d'euros par an sur plusieurs années » explique une porte-parole. Il ouvrira ses propres services de fibre jusqu'à l'abonné au second semestre 2011.Cet investissement de long terme sera « complémentaire » du réseau de Numéricable. Bouygues Telecom a signé un accord de location du réseau du câblo-opérateur (en fibre jusqu'au pied de l'immeuble puis en câble co-axial), ce qui lui a permis de lancer le mois dernier une offre de fibre optique. Pour SFR, qui sera copropriétaire du réseau, cet accord avec son petit rival allégera le coût du déploiement. La fibre devrait aussi peut-être arriver plus vite dans les foyers. D. C.

latribune.fr

12 Déc 2010, 23:22

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