Un cartel contre les négociations climatiques

La conférence de Copenhague sur le climat ? « Un succès ! » en rigole encore un expert saoudien du pétrole. Alors que les chefs d'État de tous les pays se pressaient en décembre dernier dans la capitale danoise, les pays du cartel avaient pris soin d'envoyer des seconds couteaux à la conférence. Avec une mission claire : ralentir le processus de négociations. Dès le premier jour de Copenhague, l'émissaire d'Arabie Saoudite remettait en cause le réchauffement climatique. Avant d'accuser les pays du Nord de vouloir « tuer Kyoto », le protocole précédent qui s'achève fin 2012 - et dont l'Arabie Saoudite n'utilise quasiment pas les mécanismes. Tout en soutenant en apparence la position des pays du Sud, l'Opep a surtout obtenu que l'accord de Copenhague mentionne l'impact négatif d'une économie moins carbonée pour les pays producteurs de pétrole. « Nous sommes conscients des lourdes conséquences des changements climatiques et de l'impact que des mesures de riposte peuvent avoir sur les pays particulièrement exposés à leurs effets néfastes et insistons sur la nécessité de mettre en place un programme global d'adaptation comprenant un appui international », précise le premier paragraphe de l'accord. « Une phrase scandaleuse, directement dictée par l'Opep » assure un négociateur. Si le lobbying du cartel s'est pour l'instant avéré efficace côté négociations climatiques, il l'est moins sur les biocarburants. L'Opep a beau dénoncer le bilan carbone déplorable de l'éthanol et du diester, États-Unis et Europe continuent de soutenir l'utilisation de ces combustibles végétaux. Aline Robert
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.