La saison de formule 1 a sans doute trouvé une partie de son épilogue hier. Sur le bitume de Monza, les Brawn GP ont réalisé un superbe doublé et pris une option quasi définitive sur les titres de champion du monde. Celui des constructeurs est déjà dans la poche. Celui des pilotes devrait suivre. À moins d'un improbable concours de circonstances, Jenson Button remportera la première couronne de sa carrière dans quelques semaines. Sauf si Rubens Barrichello maintient son rythme infernal. Un mois à peine après s'être imposé au Grand Prix d'Europe, le vétéran brésilien, pourtant parti en cinquième position, a récidivé sur l'asphalte italien. Dominés par les McLaren et les modestes Force India lors des essais, les Brawn GP ont su inverser la tendance sur une piste particulièrement rapide. « C'est énorme. J'étais un peu inquiet avant ce Grand Prix d'Italie, parce qu'on avait des problèmes de boîte de vitesses. Finalement tout s'est bien passé. J'ai pris un bon départ. J'ai effectué un premier tour parfait et j'ai su garder un rythme soutenu par la suite », apprécie Barrichello. à 37 ans, le natif de Sao Paulo semble retrouver une nouvelle jeunesse. Désormais à 14 longueurs de son coéquipier et leader au classement, le Brésilien peut rêver du sacre. Nul doute qu'après de longues années passées dans l'ombre de Michael Schumacher chez Ferrari, il va tout tenter pour y parvenir. profond respectMais sur la route du Graal, il va devoir doubler son jeune et talentueux partenaire, fort d'une avance confortable. Après un début de saison idyllique (cinq victoires en sept courses), Jenson Button a perdu beaucoup de terrain ces dernières semaines. Il n'a plus goûté aux joies d'une victoire depuis le Grand Prix de Turquie, il y a trois mois. Un énorme passage à vide auquel il a su mettre fin hier en décrochant une deuxième place salvatrice. L'opération est d'autant plus juteuse que ses principaux rivaux, les pilotes Red Bull Sebastian Vettel (8e) et Marc Webber (qui a abandonné dans le premier tour) se sont pris les pieds dans le tapis. Brawn GP peut préparer le champagne. Reste à savoir qui le sabrera en fin d'exercice. Jenson ou Rubens, un duel qui s'annonce épique entre deux pilotes qui se vouent un profond respect. À l'instar de Mika Hakkinen et David Coulthard chez McLaren à la fin des années 1990. « Mon coéquipier est mon rival le plus proche. Nous sommes tous deux très compétitifs et nous viserons le titre jusqu'à la fin », argue Button. De son côté, Sebastian Vettel n'a toujours pas enterré ses rêves de gloire. «  Ce n'est pas encore fini », clame le prodige allemand, qui compte 26 points de retard. à quatre Grand Prix du terme, l'écart parait toutefois insurmontable. À moins que? n « Mon coéquipier est mon rival le Plus proche », avoue Button.

latribune.fr

14 Sept 2009, 1:40

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