Les grandes banques japonaises commencent à sortir de la crise

ésultatsAlors que l'on attend mercredi les résultats semestriels de Mitsubishi UFG, la première banque japonaise par la capitalisation (66 milliards de dollars), ses concurrentes, Sumitomo Mitsui (37 milliards de dollars de capitalisation) et Mizuho (30 milliards) ont présenté hier des résultats qui laissent penser que les banques de l'archipel se portent mieux que dans un passé récent. Bien qu'ayant moins souffert que leurs cons?urs européennes et américaines de la crise financière, les banques japonaises connaissent des difficultés liées à la déflation, au niveau des taux qui rend les prêts peu rémunérateurs et à leur dépendance au marché national.marché atonePourtant, les résultats d'hier sont encourageants, meilleurs qu'attendu par les analystes. Sumitomo a annoncé une hausse de son bénéfice de 48 % sur la période d'avril à septembre (à 900 millions d'euros) dont un doublement sur le deuxième trimestre, tandis que Mizuho a présenté un premier trimestre positif après quatre périodes dans le rouge. Deux éléments portent cette évolution : la baisse sensible des provisions pour créances douteuses (? 38 % pour Mizuho et ? 21 % pour Sumitomo) et la forte hausse des revenus de courtage (+ 60 % pour Mizuho et + 26 % pour Sumitomo). Dans un marché atone, et dont les revenus sont très largement dépendants des prêts et très peu des autres produits et services qui génèrent des commissions, les banques cherchent à développer leur activité de courtage. C'est ce qui a poussé Sumitomo Mitsui à acquérir en octobre dernier, auprès de Citigroup, sa filiale japonaise de courtage Nikko Cordial Securities pour 8,7 milliards de dollars. Reste que l'euphorie n'est quand même pas de mise. Les banques plus petites, comme Resona (14 milliards de dollars de capitalisation) ou Sumitomo Trust (9 milliards) ont présenté hier des résultats trimestriels de nettement moins bonne facture. Par ailleurs, nombre d'analystes estiment que les banques japonaises vont devoir procéder à des augmentations de capital pour faire face aux nouvelles exigences en matière de fonds propres qui pourraient être de porter le Core Tier 1 à 6 %. Selon Goldman Sachs, dans une note du 5 novembre, les banques japonaises pourraient être contraintes de lever 1.370.000 milliards de yens (15 milliards de dollars). G.L.S.
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