Areva : la candidature du directeur de cabinet de Bercy dévoilée

La candidature du directeur de cabinet de la ministre de l'Économie Christine Lagarde, Alexandre de Juniac, à la tête du directoire d'Areva, en remplacement d'Anne Lauvergeon, a pris du plomb dans l'aile à la suite des révélations de « Libération ». Selon le site Internet du quotidien, la commission de déontologie doit se réunir ce mercredi pour étudier l'hypothèse de son éventuelle nomination à la tête du groupe nucléaire. Dans l'entourage du directeur de cabinet, on confirme bien cette réunion, tout en précisant qu'Alexandre de Juniac a tenu « à bien baliser le processus de son éventuelle candidature en passant devant la commission de déontologie pour postuler ou pas ». Et de poursuivre qu'il a « voulu être le plus propre possible ».Mais ces fuites - certains pensent qu'elles viennent de la commission de déontologie, qui souhaite faire un exemple - ont mis à mal cette stratégie. Les 14 membres de la commission, issus des grands corps de l'État, ont pour rôle de contrôler le départ des agents publics dans le secteur privé pour éviter d'éventuels conflits d'intérêts. La loi de 1993 stipule qu'il est « interdit » à un fonctionnaire d'aller travailler dans toute société de droit privé lorsque l'intéressé a eu dans ses fonctions la charge d'en « assurer la surveillance » ou « de proposer directement à l'autorité compétente des décisions relatives à des opérations réalisées par cette entreprise ou de formuler un avis sur de telles décisions ». Le dossier Areva est entre les mains du ministère de l'Économie. La nomination de l'ex-secrétaire général adjoint de l'Élysée, François Pérol, à la tête de Caisse d'Épargne-Banque populaire avait déclenché une vive polémique.L'envie d'Alexandre de Juniac, un ancien directeur général de Thales, de postuler au remplacement d'Anne Lauvergeon, dont le mandat s'achève en juin 2011, est un secret de Polichinelle. Son nom a déjà circulé à plusieurs reprises. Cet industriel avait été aussi pressenti pour remplacer l'ancien patron de Thales, Denis Ranque, mais le groupe Dassault s'y était opposé. M. C.
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