Le président français Nicolas Sarkozy a appelé, ce jeudi, à la tenue d'une conférence ? à l'image de celle organisée à Djakarta à la suite du tsunami ? pour aider Haïti. « Je vais proposer au président Obama, avec qui j'aurai l'occasion de m'entretenir dans les heures qui viennent, que les États-Unis, le Brésil, le Canada et d'autres encore prennent l'initiative de convoquer une grande conférence pour la reconstruction et le développement en Haïti », a-t-il déclaré, pour ajouter qu'il se rendrait sur place « dans les semaines qui viennent ». Haïti aura sans doute besoin de toute l'aide, en urgence comme structurelle, que la communauté internationale voudra lui offrir. L'urgence, d'abord. Deux jours après le désastre ? un tremblement de terre de magnitude 7 sur l'échelle de Richter qui a détruit la ville ?, c'est une course contre la montre qui commence à Port-au-Prince, capitale meurtrie d'Haïti. Si aucune estimation n'est réellement disponible sur le nombre de victimes, de blessés, de sans-abri, le premier ministre haïtien, Jean-Max Bellerive, envisage plus de 100.000 morts. Et il est clair qu'il faut agir vite pour sauver ceux qui seraient encore vivants, ensevelis sous les décombres, et secourir tous les autres, qui ont besoin d'eau, de nourriture, de soins, de médicaments. mobilisation internationalePour aider, la communauté internationale se mobilise : les annonces d'envoi d'équipes spécialisées ou de versement de fonds d'urgence se multiplient. Ainsi, après la Banque mondiale, qui s'est engagée à débloquer 100 millions de dollars supplémentaires pour l'île de la Caraïbe, le Fonds monétaire international a promis de faire de même. Le président Barack Obama a lui aussi annoncé la mobilisation de 100 millions de dollars sous forme d'aide d'urgence, tout en précisant qu'il ne s'agissait que d'une partie des fonds que Washington est disposé à verser à Port-au-Prince l'an prochain. Le Japon, quant à lui, donne 5 millions de dollars, et l'Australie, 9 millions. Après l'annonce d'une aide d'urgence de 3 millions d'euros par la Commission européenne, ainsi que des fonds de la part de l'Allemagne et des Pays-Bas, la Grande-Bretagne offre une aide de 6,9 millions d'euros.Enfin, dans le secteur privé, ONG, entreprises, associations appellent toutes à la générosité. Combien de temps mettra l'aide d'urgence à arriver ? L'aéroport de Port-au-Prince, en partie détruit par le séisme, menace déjà d'être saturé. Certains appareils ont atterri à Saint-Domingue, sur l'autre partie de l'île, les secours rejoignant la capitale haïtienne par la route. Un bâtiment américain est en rade de Port-au-Prince. Viendra ensuite le temps de la reconstruction. Faute d'argent ? sans parler de la corruption ?, les bâtiments qui se sont effondrés mardi n'avaient pas été construits selon des normes antisismiques. n(lire également page 34)

latribune.fr

14 Jan 2010, 22:58

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