Vers la fin des pièces de 1 et 2 centimes d'euro ?

Elles sont 46 milliards à être en circulation aujourd’hui. Et vous rêvez de vous en défaire dès qu’elles encombrent vos poches ou votre porte-monnaie. Les pièces de 1 et 2 centimes d’euro sont-ils encore utiles ? C’est la question que se pose la Commission européenne, dans une communication publiée ce mardi.Car, note la Commission, fabriquer ces pièces coûte cher. En réalité jusqu’à quatre fois plus cher que... la valeur nominale de la pièce créée, selon le pays qui la frappe. Au total, la frappe des pièces de 1 et 2 centimes coûte 1,4 milliards d’euros à la zone euro, le tout net de la valeur créée.\"Un objet sans valeur\"Les consommateurs utilisent peu ces pièces pour payer, ajoute la Commission. Ils les reçoivent de leur marchand de légumes, la caissière du supermarché ou de leur boulanger. Les considèrent comme \"un objet sans valeur\". Et les abandonnent dans un coin, au fond de leur poche, ou les jettent dans une fontaine pour faire un souhait. Beaucoup de ces pièces quittent donc la circulation. Et les banques centrales doivent à nouveau frapper des centimes...Autre constatation de la Commission européenne : le pouvoir d’achat de ces pièces diminue. La pièce d’un centime d’euro ne vaudrait plus que 0,81 centime d’euro en moyenne dans la zone.La peur de l\'inflationBien évidemment, cette question de pouvoir d’achat se pose également en cas de suppression de ces pièces. La crainte de l’inflation - via des prix arrondis aux cinq centimes supérieurs - étant forte chez les citoyens européens déjà menacés par la crise.Pour la Commission cependant, un retrait rapide des pièces de 1 et 2 centimes n’aurait qu’un impact limité sur la stabilité des prix. Mais “les citoyens sont actuellement très sensibles aux initiatives qui pourraient être perçues comme affectant leur situation financière, du fait de l’environnement économique général dégradé”.Conclusion de la Commission : arrêter l’émission de ces pièces permettrait des économies, mais craignant une grogne généralisée des citoyens européens, elle préfère... le statu quo.La France a, elle, à plusieurs reprises, appelé à la disparition des billets de 500 euros, accusés de favoriser la fraude fiscale et le blanchiment d’argent. Mais c’est sans compter sur les Allemands, qui payent beaucoup en liquide, même pour de grosse sommes.
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