Le side-car : un autre moyen de faire découvrir la Chine

Gaël Thoreau débarque à Pékin en 1999 à l'âge de vingt-sept ans. Après une école de commerce à Marseille, il effectue un stage dans une société chinoise spécialisée dans la production et le commerce de textile. Ses débuts sont déstabilisants. « Comme dans la plupart des entreprises chinoises, les patrons n'expliquent pas à leurs nouveaux employés les tenants et les aboutissants de leur société. Tu comprends juste que tu es un maillon d'un grand ensemble, mais il n'est jamais envisagé que tu puisses comprendre l'ensemble. Cela interdit toute possibilité d'initiative, sauf pour les rares qui font l'effort d'apprendre et d'essayer de comprendre. »Si ce Breton originaire de Guérande se met à son compte au bout de six ans, il continue de travailler avec son ancien employeur. Fan de side-car, il sillonne la région à ses heures perdues. Jusqu'au mois d'avril 2007. « Un ami, qui a depuis ouvert la branche shanghaïenne de la société, m'a envoyé des clients en me disant de leur faire visiter la capitale et ses alentours avec mon side-car. » Grâce au bouche-à-oreille, il emmène deux à trois groupes d'au maximum vingt personnes par mois. « Je ne vise pas le segment du luxe, difficile en effet de le faire avec un véhicule tel que le side-car, mais pas non plus le tourisme de masse, ce qui attire les visiteurs curieux. » Cette petite affaire prend une nouvelle ampleur en octobre 2007, lorsqu'une agence de voyages fait appel à ses services. Les commentaires enthousiastes laissés sur le site Internet Trip Advisor assurent finalement à Beijing Sideways une renommée internationale.Afin d'accroître sa visibilité, il développe au mois de mars dernier ses prestations commerciales jusqu'alors limitées au strict minimum. Lors de ces cinq derniers mois, Gaël Thoreau a ainsi promené près de 350 personnes. « Je montre la Chine d'un étranger qui est là depuis longtemps, alors que les organismes chinois ne comprennent pas vraiment ce qui nous intéresse et n'opèrent que du tourisme de masse. Par exemple, personne ne montre les portions sauvages et montagnardes de la Grande Muraille. »l'hiver est un souciPour accompagner ce succès, il a dû embaucher deux guides chauffeurs, tandis qu'il emploie ses autres pilotes au coup par coup. « Il m'est pour le moment trop compliqué de gérer l'entretien des motos de tous mes guides?: la qualité des pièces détachées chinoises reste en effet assez mauvaise et les tracas trop fréquents. Pour le moment, chacun des chauffeurs s'occupe de sa propre moto. » L'arrivée de l'hiver pose un souci insoluble aux conducteurs de side-car?: les balades par ? 5°C leur sont interdites. Cherchant à contourner cet impondérable, le jeune entrepreneur a choisi d'opter pour des visites de Pékin en jeep chinoise. Afin de donner une nouvelle facette à l'aventure de Beijing Sideways.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.