IBM met la puissance du Web 2.0 au service de l'informatique décisionnelle

Rendre l'informatique décisionnelle plus puissante, plus accessible et plus collaborative. Tel est en substance l'objectif d'IBM avec sa nouvelle plate-forme de « Business Intelligence », lancée en grande pompe à l'occasion de sa conférence « Information à la demande » à Las Vegas, à laquelle « La Tribune » a été invitée. Avec cette suite logicielle baptisée IBM Cognos 10, Big Blue propose une offre intégrée qui associe aux solutions d'informatique décisionnelle de l'éditeur canadien Cognos, acquis fin 2007 pour 4,9 milliards de dollars, les outils collaboratifs et de « réseau social » (social networking) de sa gamme Lotus Connections. Ce nouvel outil intègre en outre les fonctionnalités d'analyse prédictive de l'éditeur américain SPSS, acquis mi-2009 pour 1,2 milliard de dollars. Le tout dans une interface unique accessible qui permet d'accéder aux informations et d'en créer de nouvelles depuis un navigateur Internet, mais aussi depuis les principaux terminaux mobiles utilisés en entreprise (BlackBerry, Nokia, Windows Mobile, iPhone et iPad). Selon IBM, près de 1,2 milliard de personnes devraient en effet travailler depuis un terminal mobile d'ici 2013. Conçue pour permettre une utilisation souple et intuitive, « cette interface permet à chaque utilisateur de visualiser tous les types d'information comme il le souhaite, de réaliser des analyses et de les partager avec ses collègues afin d'améliorer la prise de décision et d'enrichir la mémoire de l'organisation », explique Mychelle Mollot, vice-présidente au sein de la division business analytics. Les ingénieurs de Big Blue ont par ailleurs travaillé à optimiser la performance du logiciel, avec des temps de réponse réduits de 20 % à 80 % par rapport à la suite précédente, Cognos 8.Plate-forme « révolutionnaire »Avec cette nouvelle plate-forme présentée comme « révolutionnaire », le géant américain de l'informatique espère se positionner en pointe sur le créneau très concurrentiel des logiciels décisionnels. Un marché chiffré à plus de 8 milliards en 2009, et qui pourrait atteindre 14 milliards en 2014, selon le cabinet indépendant Forrester Research. Avec 12,2 % de ce marché en 2009, selon le cabinet Gartner, IBM est pour l'instant devancé par le leader SAP, qui en contrôle 22,4 % grâce à l'absorption du français Business Objects, ancien leader du marché, ainsi que par Oracle (14,5 %) et par SAS (14,2 %), le dernier spécialiste de l'informatique décisionnelle encore indépendant. Mais Big Blue n'a pas ménagé ses efforts pour combler son retard, en mettant 14 milliards de dollars sur la table depuis quatre ans pour réaliser 24 acquisitions dans ce segment (lire encadré). Le géant américain a d'ailleurs annoncé en mai de grandes ambitions pour sa division « business analytics and optimization », qui vise un chiffre d'affaires de 16 milliards de dollars en 2015, contre 9 milliards l'an dernier. Un chiffre qui intègre, outre les logiciels, les revenus tirés de la vente de matériel, de services et de conseil.
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