Attaqué par les constructeurs américains, Toyota se lance dans la course aux rabais

Toyota contre-attaque. Affaiblie par la contre-publicité due aux millions de véhicules rappelés pour des problèmes d'accélérateur et de freins, la marque japonaise voit ses ventes chuter aux États-Unis. Un plongeon accentué par les campagnes de promotion lancées par les « Big Three » de Detroit, ravis de l'aubaine, pour essayer de récupérer les clients perdus depuis des années au profit des constructeurs asiatiques.Du coup, Toyota se voit obligé de surenchérir outre-Atlantique, envisageant de doubler ses rabais à 2.000 dollars par voiture (1.000 actuellement) mais aussi d'offrir des extensions généreuses de garantie jusqu'à dix ans, à l'exemple de ce que pratique le coréen Hyundai. Toyota songe aussi à proposer l'entretien gratuit pendant une certaine période. La campagne débutera vraisemblablement en mars. Un coût qui va immanquablement s'ajouter à celui, déjà fort lourd, de ses rappels ? au moins 1,4 milliard d'euros dans le monde pour les seuls problèmes d'accélérateur.Ford propose déjà pour sa part 1.000 à 2.500 dollars de rabais sur une berline Fusion, au prix catalogue de 20.000 dollars en version de base. Même montant de remises sur un coupé sportif Mustang. Et Ford va jusqu'à 3.000 dollars de réduction sur un 4×4 Explorer. Chrysler veut, lui, franchir une nouvelle étape en proposant à tout acheteur d'un monospace du groupe de rapporter... son véhicule neuf chez le concessionnaire dans les soixante jours s'il n'est pas satisfait de son acquisition.pente difficile à remonterToyota a fort à faire pour remonter la pente outre-Atlantique, alors que ses ventes ont fléchi de 16 % en janvier. Le constructeur nippon risque de voir sa pénétration baisser de plus de 1 point aux États-Unis cette année (17,3 % en 2009), au profit de Ford et de Honda, selon le site californien spécialisé Edmunds.com. Toyota pourrait repasser à la troisième place du marché américain, derrière Ford (16 % de pénétration) cette année. Ce qui était déjà le cas sur le mois de janvier. Une situation qui n'est toutefois pas si catastrophique au regard de l'histoire, si on se souvient que la firme nippone détenait moins de 10 % du gâteau américain il y a dix ans.
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