Les résultats se suivent et tendent un peu à se ressembler en ce début d'année. Les comptes des sociétés confirment que la crise est bien passée par là, mais que les entreprises sont parvenues à limiter la casse en 2009. Voire à renforcer leur bilan. Les chiffres publiés lundi soir par Imerys auraient bien du mal à prouver le contraire.Le leader mondial de la production et de la transformation des minéraux industriels a annoncé une baisse de plus de 70 % son résultat net part du groupe, à 41,3 millions d'euros. Comment pouvait-il en être autrement avec un chiffre d'affaires en repli de 19,6 % et un résultat opérationnel en recul de 40 % ? Appliquant les mêmes remèdes que nombre d'industriels, le groupe s'est largement appuyé sur ses stocks durant la tempête et en a profité pour apurer son bilan. Résultat : il a dégagé un cash-flow libre opérationnel « exceptionnellement élev頻 de 450,3 millions, en hausse de 74 % sur un an ! Ce qui lui a permis, conjugué à une augmentation de capital de 251 millions en juin, de ramener son endettement sous le milliard d'euros (964 millions).améliorer la rentabilitéSi l'on ajoute à cela des ressources financières s'élevant à plus de 2,3 milliards, Imerys semble paré pour profiter de la reprise. Notamment par croissance externe, le groupe ne cachant pas être à l'affût d'acquisitions selon les opportunités. Au-delà, le groupe entend poursuivre les efforts mis en place ces derniers mois pour améliorer encore sa rentabilité. C'est d'ailleurs le seul objectif avancé par son patron, Gérard Buffière, qui prévoit « le retour à une marge opérationnelle à deux chiffres ». Reste que couper dans les coûts ne fait pas tout. Question perspectives et tendance de marché, le groupe se veut un tantinet avare d'indications. Imerys se contente pour l'heure de dire que « dans un environnement économique incertain, le groupe maintient ses priorités de gestion opérationnelle rigoureuse ». Gaël Vaut

latribune.fr

15 Févr 2010, 23:48

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