L'investissement est mollement reparti...Encourageant mais pe...

Encourageant mais peut encore mieux faire ! Après avoir chuté de 7,9 %, la formation brute de capital fixe des entreprises, autrement dit leur investissement, n'a reculé que de 1,4 % en 2010, malgré les timides progressions observées dès le deuxième trimestre. Point positif, il a augmenté de 3,5 % dans l'industrie, refaisant une petite partie du terrain perdu l'année précédente (? 11,2 %).Pour 2011, les industriels prévoient une hausse de 14 % de leurs investissements, relevant de 5 points leurs premières estimations émises en octobre. « La reprise des dépenses d'équipement serait particulièrement importante dans les secteurs des autres industries (+ 19 % après ? 1 %) tels que le travail du bois, du papier et de l'imprimerie, l'industrie pharmaceutique ainsi que la métallurgie. Elle serait également marquée dans les industries agricoles et alimentaires (+ 7 % après ? 8 %) ainsi que dans le matériel de transport (+ 8 % après ? 6 %) tout en restant limitée dans l'automobile (+ 1 % après ? 7 %) », détaille l'Insee. Cette prévision encourageante est à prendre avec des précautions car elle est régulièrement abaissée, les chefs d'entreprise étant toujours très optimistes en janvier. « C'est un réflexe naturel. Les dirigeants doivent faire preuve d'allant en début d'exercice pour stimuler leurs salariés », explique Yvon Gattaz, le président de l'Asmep-ETI.... alors que la demande reste faible Il serait néanmoins bon que ces anticipations se réalisent cette fois-ci car, depuis 2008, les déclassements progressent plus vite que les investissements. Autrement dit, l'appareil productif industriel est menacé d'obsolescence malgré les mesures mises en place par l'État dans le cadre de la Conférence nationale de l'industrie (lire page 6). « Cet effort d'investissement passe notamment par le redressement impératif des marges dont le niveau reste faible par rapport à celui affiché par nos concurrents allemands », avait indiqué Pierre Nanterme, le président de la commission Économie du Medef lors de la présentation du rapport Cartes sur table 2011, qui plaide sans surprise pour une baisse des prélèvements obligatoires acquittés par les entreprises. Mais le redémarrage de l'investissement passe aussi par une reprise de la demande domestique et internationale. Or la zone euro, qui accueille les deux tiers de nos exportations étant, à l'instar de la France, engluée dans une croissance molle, il faudrait être bien optimiste pour parier avec sérénité sur ce scénario. F. Pi.
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