Ethera compte vendre ses premiers produits dès cette année

Ethera, jeune société spécialisée dans les solutions innovantes de diagnostic et de traitement de la pollution chimique de l'air intérieur, vient de clôturer son premier tour de table de 1,2 million d'euros. « Plus des trois quarts des fonds ont été apportés par Emertec Gestion », confie Jean-Philippe Stefanini, membre du directoire de cette société de capital risque gérant des fonds d'amorçage, notamment dans les domaines de l'énergie et de l'environnement. Le reste vient de CEA Investissement, filiale du CEA qui investit dans des start-up développant des technologies dans ses domaines d'activité.Capteurs colorimétriquesLa technologie développée par Ethera a en effet été mise au point au sein du laboratoire Francis Perrin, unité mixte CEA-CNRS. En l'occurrence ce sont des capteurs colorimétriques qui piègent les polluants, grâce à des matériaux nanoporeux agissant comme des éponges, et les rendent mesurables en changeant de couleur selon leur concentration dans l'air. « La technologie est déjà prête pour faire un capteur de formaldéhyde, gaz le plus présent dans l'air intérieur et cancérigène, donc le plus visé par la législation », souligne Yves Bigay, président de la société. Ce gaz, souvent utilisé pour la désinfection dans l'industrie et les hôpitaux, est par ailleurs très présent dans les habitations, dans des peintures, colles pour moquettes, matériaux contreplaqués ou produits détergents. « La levée de fonds, précise Yves Bigay, va nous permettre d'accélérer l'industrialisation de cette technologie, avec un outil de production prêt pour le deuxième trimestre 2011, et la mise sur le marché dans la foulée des premiers kits de diagnostic de la pollution de l'air intérieur. » Ethera va aussi pouvoir préparer des capteurs pour d'autres gaz comme les aldéhydes, les benzènes, toluène et éthylène et ainsi enrichir sa gamme d'ici fin 2011. « De quoi nous positionner assez rapidement comme un des acteurs importants dans le domaine de la qualité de l'air, assure le président. Nous développons d'abord une gamme qui s'adresse aux professionnels agréés de la mesure. Puis, nous proposerons une gamme pour les particuliers qui donnera une indication de la pollution. » À terme, Ethera entend aussi développer une solution de dépollution, cette technologie captant aussi les polluants.Muriel Beaudoing, à Grenoble
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