Applications mobiles  : union sacrée des opérateurs contre Apple

C'est l'union sacrée anti-Apple. Vingt-quatre opérateurs mobiles parmi les plus grands mondiaux, dont AT&Tmp;T, Orange, Vodafone, Telefónica et NTT DoComo, souvent concurrents sur certains marchés, ont annoncé lundi la création d'une vaste alliance, la « Wholesale Applications Community ». Cette « communauté pour un marché de gros des applications » doit donner naissance à une plate-forme ouverte commune destinée aux développeurs d'applications pour mobile. Ces derniers mois, les opérateurs avaient travaillé chacun de leur côté pour lancer leurs propres boutiques en ligne d'applications mobiles.À la fois secoués et séduits par le succès de l'App Store d'Apple, ils tentent de reprendre la main sur un marché encore naissant mais promis à une explosion et dont ils craignent d'être écartés. En effet, les opérateurs ne touchent pas un centime des applications téléchargées par leurs abonnés possédant un iPhone. Apple conserve 30 % et reverse aux développeurs 70 % des recettes générées par l'achat d'applications sur son site App Store, qui a franchi le cap des 3 milliards de téléchargements en janvier.un an pour s'imposerLe marché mondial des applications mobiles est évalué autour de 3 milliards d'euros. Il devrait au moins quintupler dans les quatre ans à venir. Plus de 140.000 applications sont disponibles sur l'App Store, car les développeurs se bousculent pour figurer sur le site qui s'adresse au public le plus large. Par comparaison, la boutique en ligne Android Market, pour les téléphones fonctionnant avec le système d'exploitation de Google, Android, ne compte qu'environ 25.000 applications.Les 24 opérateurs réunis, qui représentent plus de 3 milliards d'abonnés au mobile dans le monde, sur un total de 4,5 milliards environ, se donnent un an pour définir un standard commun. Ce n'est pas la première fois que les opérateurs travaillent ensemble.L'objectif est cette fois clairement de créer « un point d'entrée unique, harmonis頻 pour les développeurs « sans se soucier du type de terminal ou de la technologie », explique l'alliance. Les membres affirment même qu'ils comptent « unifier leurs communautés de développeurs », ce qui ne sera pas chose facile. Vodafone tient à Barcelone ce lundi une conférence avec les développeurs pour sa plate-forme d'applications baptisée « 360 ». L'idée avancée de faire « émerger un écosystème ouvert » revient surtout à ne pas laisser Apple dicter sa loi au monde des développeurs. Les opérateurs, qui espèrent récupérer ce flux de recettes, affirment que leur démarche est dans l'intérêt de tous, « développeurs, opérateurs de réseau et utilisateurs de mobiles eux-mêmes ». Trois grands fabricants de téléphones se sont associés à cette initiative, Samsung, le numéro deux mondial, LG, le numéro trois, et Sony Ericsson, le quatrième. Nokia, qui pousse son propre magasin en ligne de contenus et d'applications Ovi Store ne s'y est pas joint et pour cause : il a annoncé un partenariat stratégique avec Intel (lire ci-contre).
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