Les nouveaux banquiers doivent désormais montrer patte blanche

Depuis deux semaines, un nouveau sésame est nécessaire aux acteurs du monde financier (conseillers, vendeurs, gérants, analystes...) en contact avec les clients. Dans les six mois suivant toute prise de nouveau poste, ils devront obtenir la certification AMF ? que devraient passer environ 20.000 personnes par an ? et qui consiste en une évaluation des connaissances sur les notions réglementaires, déontologiques et techniques de leur métier. L'examen sera une vérification interne organisée par l'entreprise ou bien une certification externe.Packages de formationLe marché de la certification externe est très réduit : seuls sept examens sont aujourd'hui reconnus par l'Autorité des marchés financiers. Dans ce milieu très concurrentiel, les professionnels rivalisent pour attirer à eux les candidats à la certification avec des packages de formation : ­plates-formes de e-learning, séminaires intensifs et livres...Les structures d'investissement sont conquises, en particulier parce que la certification AMF apporte un gage de sérieux et de confiance dans la relation client et une meilleure visibilité internationale. C'est le cas de la banque d'investissement de la Société Générale : la grande technicité du métier peut être certifiée de manière standardisée.Les banques de réseau préfèrent la vérification interne qui insiste sur la pratique du métier de banquier. Pour aider les nouvelles recrues à réussir l'examen, HSBC va lancer des préparations en présentiel ou en e-learning et LCL proposera des tutorats préparés par l'institut de formation du Crédit Agricolegricole. Même les banquiers entrés chez HSBC avant le 1er juillet 2010 pourront, s'ils le souhaitent, se présenter à l'examen, faisant fi de la « clause de grand-père » qui les en dispense en théorie. Marché potentiellement important, les étudiants. Selon Hervé d'Harcourt, directeur de la formation et du développement chez HSBC France, la certification AMF deviendra très rapidement un atout pour l'embauche. Bärchen, premier organisme agréé par l'AMF, a ainsi annoncé à « La Tribune » la conclusion d'accords avec l'ENSAE, le Master II probabilités et finances Paris VI ? Polytechnique ou encore le prestigieux Master 222 de ­Paris-Dauphine. First Finance se lance aussi sur ce créneau car la dimension réglementaire, souvent mal maîtrisée par les étudiants, nécessite du bachotage... Pierre-Edouard Labbé
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