Les jeunes VIE mobilisés pour aider les PME à l'export ?

La France n\'a pas d\'excédent commercial, mais elle a des idées. Selon nos informations, le gouvernement réfléchit à la modification du Volontariat international en entreprise (VIE). Les entreprises ne seraient plus obligées de déployer ces volontaires à travers le monde mais ils pourraient les conserver au sein de leurs effectifs en France afin de les aider à élaborer leur stratégie export.Créer un premier service exportAinsi, les plus petites d\'entre elles, c\'est-à-dire les TPE et les PME, pourraient jeter les bases d\'un service export à moindre coût. De cette façon, le gouvernement pourrait inciter les entreprises à élaborer une stratégie commerciale pérenne. Sur les 100.000 exportateurs que la France compte, dont 95% sont des entreprises de moins de 250 salariés, la moitié d\'entre eux n\'ont pas de courants d\'affaires réguliers d\'année en année.S\'ajoutant aux problèmes de compétitivité du \"made in France\", cette absence de stratégie continue à l\'export serait l\'une des explications à la dégradation chronique de la balance commerciale tricolore. En 2011, la France a enregistré un déficit commercial de 69,59 milliards d\'euros quand l\'Allemagne affichait un excédent de 158 milliards d\'euros.Un coût allégé pour l\'Etat et les entreprisesCertes, ce dispositif a un coût pour les finances publiques, mais celui-ci est modéré. Le montant annuel de l\'ensemble des aides à l\'export ne dépasse pas 50 millions d\'euros. Créé par la loi du 14 mars 2000 à la suite à la suspension du service national obligatoire, en remplacement du service national en coopération, assoupli en 2004, le VIE est géré par Ubifrance, l\'agence de développement international des entreprises. Ce dispositif permet aux entreprises françaises de confier à un jeune, homme ou femme, jusqu\'à 28 ans, une mission professionnelle à l\'étranger durant une période modulable de 6 à 24 mois, renouvelable une fois dans cette limite.Parce que le contrat VIE bénéficie d\'aides nationales et régionales, telles que le crédit import export et le contrat d\'assurance-prospection COFACE, qu\'un grand nombre de régions prennent en charge une part importante du coût du VIE, celui-ci est relativement modéré pour les entreprises.Selon un rapport du Sénat, le coût mensuel d\'un VIE s\'établit en moyenne entre 1.550 euros pour une PME affectant un volontaire au Maghreb et 3.000 euros pour un groupe qui en dépêche un à New York. Des coûts auxquels s\'ajoute pour l\'entreprise l\'ensemble des frais opérationnels liés à la mission du volontaire, tels que les frais de fonctionnement du bureau d\'accueil, les frais de déplacement dans le pays.Près de 5.000 entreprises ont dépêché un volontaire à l\'étranger Selon les estimations d\'Ubifrance, ce sont environ 35.000 jeunes qui se sont portés volontaires pour près de 4.500 entreprises depuis la création du dispositif. Sur le seul exercice 2011, 1.739 entreprises dans le monde ont eu recours au VIE dans le développement de leur activité économique et 7.080 VIE étaient en poste. 
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