L'antidiabétique Avandia va coûter cher à GSK

Bilan en demi-teinte pour GlaxoSmithkline (GSK). Le laboratoire britannique devrait continuer à commercialiser aux États-Unis son antidiabétique Avandia (920 millions d'euros de ventes en 2009), pourtant soupçonné depuis 2007 d'accroître les risques cardiaques. Le comité consultatif de la FDA (l'autorité de santé américaine) a rendu ce mercredi un avis en ce sens, tout en recommandant d'ajouter de nouveaux avertissements de sécurité au produit. Cet avis est généralement suivi par la FDA. GSK va tout de même provisionner 1,6 milliard de livres (1,9 milliard d'euros) pour différents risques juridiques, en majorité liés à l'Avandia. Il s'ajoutent aux 2,7 milliards d'euros figurant déjà à son bilan. « Ce nouveau montant, qui correspond à 2 % de la capitalisation boursière, risque de réduire à zéro le résultat net de GSK au deuxième trimestre », avertit Béatrice Muzard, analyste chez Natixis. « Une telle provision n'a rien d'extravagant aux États-Unis », tempère Anne-Laure Marcerou, avocate au cabinet Dechert. Depuis les premiers soupçons sur la sécurité en 2007, les ventes de l'Avandia, un temps le deuxième produit de GSK, ont chuté de plus de 60 %. « Le médicament perd son brevet en 2012 : il n'est plus majeur pour le groupe », assure Béatrice Muzard. Mais les nouvelles restrictions devraient encore accélérer la chute des ventes. Le vrai test interviendra la semaine prochaine, quand le comité consultatif de l'Agence européenne du médicament, connu pour être plus sévère que la FDA, se prononcera sur le dossier. Audrey Tonnelie
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