Sarkozy appelle la majorité UMP à « multiplier les projets »

ParlementLe jour même où l'Assemblée nationale était appelée à se pencher sur la seconde mouture du projet de loi Hadopi contre le piratage sur Internet, Nicolas Sarkozy avait convié hier l'ensemble des députés de l'UMP à un déjeuner de rentrée à l'Élysée.L'occasion pour le chef de l'État de marquer pendant près de deux heures sa volonté de voir respecté le rythme intensif de réformes qu'il s'est fixé pour son quinquennat. Tout en appelant les députés à « prendre du recul », Nicolas Sarkozy leur a demandé de « multiplier les projets ».Soucieux d'éviter à l'avenir les couacs entre gouvernement et parlementaires, le chef de l'État a évoqué la décision du ministre de l'Immigration Éric Besson d'ajourner le décret d'application sur les tests ADN pour les candidats au regroupement familial.Certains responsables de la majorité ont fustigé le choix du ministre, transfuge du Parti socialiste. Jean-François Copé, président du groupe UMP de l'Assemblée, a dénoncé un « affaiblissement » du Parlement, qui avait voté le texte en 2007.Éric Besson a d'ailleurs été vivement interpellé lors de la réunion du groupe hier matin, ce que beaucoup de participants ont interprété comme une démonstration de force de Jean-François Copé vis-à-vis de l'exécutif.Nicolas Sarkozy est donc naturellement venu au secours d'Éric Besson. Plusieurs participants à la réunion ont indiqué que le chef de l'État avait carrément déclaré que « tout le monde sait que les tests ADN ne servent à rien ». Il a reconnu avoir péché par « maladresse » dans ce dossier et a appelé les élus de la majorité à être « pragmatiques, concrets et calmes ». Pour lui, il faut « se donner un peu de temps », pour parvenir à « une solution qui ne peut intervenir que dans le cadre d'une expérimentation ».Conflits Répondant implicitement au président du groupe UMP, Nicolas Sarkozy a estimé qu'il fallait désormais éviter de créer des problèmes « artificiels » entre le gouvernement et le Parlement, et même des sujets de conflit entre la droite et la gauche.L'examen du projet de loi de finances 2010 en octobre promet pourtant d'être animé à l'Assemblée. La taxe carbone y sera intégrée. Nicolas Sarkozy a une nouvelle fois plaidé hier pour la fiscalité « verte », jugeant qu'il en allait de « la crédibilité de la parole publique ».Au passage, le chef de l'État a mentionné l'éventualité d'une TVA sociale pour les fruits et légumes, pour taxer les importations, une revendication des agriculteurs victimes de la chute des prix du secteur cet été.Il a aussi répondu à des questions sur le grand emprunt, en rappelant son attachement aux réformes structurelles de l'État et notamment à la réduction du nombre de fonctionnaires.Nicolas Sarkozy a enfin annoncé qu'il devait s'entretenir dans la soirée avec Barack Obama pour « préparer le G20 », des 24 et 25 septembre à Pittsburgh.
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