Cajas : la première vague de fusions s'achève

Le premier volet de la restructuration du secteur financier espagnol, par lequel le nombre de caisses passe de 45 à 17, touche à sa fin. Outre que certaines fusions fonctionnent déjà depuis plusieurs semaines, comme celle de La Caixa et Caixa Girona, les autres processus d'union deviennent concrets. Ainsi, la future première caisse espagnole, qui englobe sept entités dont Caja Madrid, a constitué son conseil d'administration le 3 décembre et annoncé mercredi la suppression de 4.000 postes d'ici fin 2012. Par ailleurs, la caisse issue de l'union des deux entités galiciennes est opérationnelle depuis le début du mois. Les caisses veulent respecter le délai que leur a fixé le Gouverneur de la Banque Centrale pour rendre public leur conseil d'administration : Noël. Les fusions dites « froides » devront en outre avoir constitué l'entité centrale gérant leur trésorerie. La plupart des fusions s'étaient déjà fixées janvier 2011 comme date limite. Toutefois, selon Valentín Pich, président du Conseil des Collèges des Economistes, « mettre en place les équipes, réduire le personnel et fermer les agences prennent du temps ». Même si les équipes sont constituées, de nouveaux ajustements au sein des entités sont à attendre en 2011.Risque portugaisCes avancées ne semblent pas convaincre les analystes. Ainsi, l'agence de notation Moody's a maintenu lundi sous perspective négative le secteur financier espagnol. Dans son scénario de base, l'agence de notation estime que le secteur pourrait enregistrer des pertes de 176 milliards au cours des 18 prochains mois, somme couverte pour l'instant à 50 %. Moody's calcule que le déficit de capital du secteur s'élève à 17 milliards d'euros.Par ailleurs, les banques espagnoles concentrent un tiers du risque des banques au Portugal, à plus de 73 milliards d'euros, ce qui n'est pas fait pour rassurer les marchés. Lueur d'espoir cependant, en novembre, la dette des banques espagnoles auprès de la BCE, de 61 milliards d'euros, est la moins élevée en dix-huit mois. L'inquiétude est toutefois palpable alors que le marché interbancaire est fermé aux établissements espagnols depuis mi-novembre et que la banque doit assumer les échéances de dette pour environ 90 milliards d'euros en 2011.Dans ce contexte, les analystes parient sur la possibilité pour les investisseurs privés de participer à hauteur de 50 % du capital des caisses à partir de 2011, autorisée par la réforme du système financier. Des négociations en ce sens sont en cours entre le fonds américain JC Flowers et l'un des groupes issus de fusions de caisses d'épargne, Banca Cívica.
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