La société Européenne de Gestion Privée doit cesser toute activité

C'est une procédure exceptionnelle qu'a mis en oeuvre l'Autorité de contrôle prudentiel (ACP) le 15 décembre. Après avoir constaté que les difficultés financières de l'entreprise d'investissement Européenne de Gestion Privée (EGP) « ne lui permettaient pas de restituer les instruments financiers ou les dépôts, liés à son activité de prestataire de services d'investissement, qu'elle a reçu de sa clientèle », elle a demandé au Fonds de garantie des dépôts de déclencher le mécanisme de garantie des titres. EGP compte 800 clients dont une cinquantaine en France (pour environ 10 millions d'actifs sous gestion) et la majeure partie en Italie (200 millions d'actifs sous gestion). La procédure est assez rapide, le fonds de garantie ayant trois mois renouvelable une fois pour statuer. En attendant, EGP est radiée et ne peut effectuer à compter de ce jour que « les opérations nécessaires à l'apurement de sa situation », indique l'ACP et l'Autorité des marchés financiers (AMF) dans un communiqué commun.Effets secondairesLes titres détenus par les clients français sont déposés chez CM-CIC Securities. Le fonds de garantie doit réconcilier ce qu'il y a sur les comptes et les avoirs sensés être détenus par les clients italiens. Comme EFG cotisait au fonds pour l'ensemble de ses activités, les Italiens sont, comme les Français, couverts à hauteur de 70 000 euros. Cette affaire ennuie aussi Agilis Gestion. En effet, la société de gestion parisienne de Jean-Alain Scarpaci est détenue à 34 % par Agharti, qui possède EGP. Jean-Alain Scarpaci, partant à la retraite en juillet 2011, devait lui céder les 66 % à ce moment. Du coup, Agilis Gestion subit un contrôle de l'AMF, procédure normale pour vérifier que la société de gestion n'a pas fait d'opération avec Agharti. L'AMF pourrait ne pas accepter qu'Agharti reprenne les 66 % restant. Même s'il déclare avoir d'autres repreneurs potentiels, Jean-Alain Scarpaci s'inquiète des effets secondaires de cette affaire sur sa société qui pourraient le contraindre à reporter son départ à la retraite. T. S. et S. So.
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