Arche ouvre son centième point de vente en Chine

Magasin emblématique de la nouvelle image que la maison Arche veut donner, la boutique de la Madeleine, à Paris, propose, dans un univers toujours aussi coloré, l'ensemble de sa gamme de chaussures (150 modèles) et de maroquinerie. Un nouveau concept décliné également à l'international de New York à Tokyo, Shanghai ou Anvers et bientôt Barcelone. « Notre objectif est d'ouvrir trois magasins en propre par an [Arche en possède déjà 35 dans le monde, Ndlr] dans une capitale européenne et de développer des partenariats avec nos clients privilégiés », annonce Catherine Helaine, présidente de Arche. Sans pour autant négliger l'équilibre du marché, porté notamment par les enseignes de détail multimarques. Un concept simpleCette volonté d'accroître la lisibilité de l'enseigne accompagne le développement à l'international de la marque française qui réalise de 70 % à 75 % de son chiffre d'affaires (45 millions d'euros en consolidé) à l'export. « Nous avons une forte présence en Europe bien sûr, mais aussi aux États-Unis, des magasins en propre au Japon et un joint-venture en Chine, dans lequel nous sommes majoritaires. Nous allons d'ailleurs y dépasser les cent points de vente », se félicite Catherine Helaine.Une belle réussite pour l'entreprise familiale de Château-Renault (Indre-et-Loire), créée à la fin des années 1960 par le père de l'actuelle présidente sur un concept simple - « une chaussure doit savoir chausser » - et avec un positionnement « casual chic » très coloré. « Peu de marques osent la couleur alors qu'elle fait partie de notre ADN, explique la dirigeante. Notre force est de chercher à surprendre, tout en restant simple mais moderne dans les formes, et d'avoir la volonté d'être transculturel et ouvert sur le monde. Nous restons une PME française, mais avec une grande ouverture à l'export. » C'est à l'usine de Château- Renault que sont fabriquées toutes les chaussures, le marché chinois étant approvisionné par une unité de production locale. « Après avoir compté plusieurs dizaines de milliers de salariés, le secteur de la chaussure en France s'est réduit comme peau de chagrin », regrette Catherine Helaine qui entend continuer à se battre pour maintenir la production en France et ainsi préserver les savoir-faire humain et technique - sur les quelque 500 salariés que compte l'entreprise, un quart travaille à Château-Renault. Quitte à rebattre les cartes pour les approvisionnements en se fournissant en cuirs et semelles au coeur de l'Europe, sans jamais de concession sur la qualité des matières premières. « Nous sommes tirés par le Japon et la culture du zéro défaut. Mais cela nous aide à grandir et à faire bouger tout le monde. » deux collections annuellesAutre moteur, la nécessité de sortir deux collections par an (soit près de 2.000 variantes possibles à partir des 150 modèles) du 34 au 42 pour prendre en compte les spécificités des pieds asiatiques, américains ou scandinaves. « À chaque saison, on remet le capital de création et de confiance en la marque en jeu », reconnaît, confiante, Catherine Helaine : « Nous avons encore de belles pages à écrire. »
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