Automobile : la colère monte chez des salariés de PSA et Renault

La colère. C\'est le sentiment partagé par des centaines de salariés du secteur automobile. Ce matin, entre 120 et 300 employés de l\'usine PSA d\'Aulnay se sont mis en grève suite à l\'appel de la CGT. La fermeture du site est programmée pour l\'année prochaine. Ils espèrent pouvoir peser dans les négociations sur les mesures d\'accompagnement financier des salariés qui quitteraient le groupe ou seraient mutés en interne. Conséquence : la production de voitures est perturbée. \"Certains points de la ligne\" de production sont \"à l\'arrêt\" selon la direction de l\'usine. Ce sont les ateliers de montage et de ferrage qui seraient touchés.Grève \"reconductible\" De son coté, la CGT affirme dans un communiqué que cette \"grève reconductible avec occupation de l\'usine\" visait à \"protester contre les mesures inacceptables proposées par la direction qui accompagnent la fermeture de l\'usine d\'Aulnay\". SUD s\'est joint au mouvement et appelle à \"une grève illimitée\", selon son délégué Mohamed Khenniche. Sur le site d\'Aulnay-sous-Bois, des débrayages sont constatés en moyenne \"une fois par mois depuis un an\", a fait remarquer un porte-parole de la direction. Il a évoqué \"beaucoup d\'absentéisme\" ce matin pour expliquer les difficultés de production. \"Des salariés savaient qu\'il allait y avoir ce mouvement de grève et avaient peur d\'y être exposés, ils ont préféré ne pas venir\", a-t-il expliqué.Appel à débrayages chez RenaultDu côté de Renault, l\'annonce de la suppression de 7.500 postes d\'ici à 2016 survenue mardi 15 janvier provoque elle aussi des mouvements sociaux. La CGT a appelé les salariés de plusieurs sites à débrayer pendant au moins une heure ce jour. Les usines de Sandouville et du Mans sont par exemple concernées par cet appel. Richard Germain, délégué CGT au Mans, n\'a pas caché son indignation face aux déclarations de la direction. Il parle \"d\'une désapprobation totale de cette annonce. Mon message, c\'est aussi de dire à la direction d\'arrêter les frais. Laisser partir autant de savoir-faire sans remplacement, c\'est suicidaire pour l\'entreprise\", considère-t-il. \"Pour les salariés qui restent, cela se traduira nécessairement par une dégradation des conditions de travail\", fait-il valoir.Chute des ventesCes tensions surviennent alors que le secteur automobile -français et européen- donne une nouvelle preuve de sa mauvaise santé. Selon les chiffres publiés ce matin par l\'association européenne des constructeurs automobiles (ACEA), le groupe PSA a vu ses immatriculations chuter de 12,9% en 2012, dont 13% pour la marque Peugeot, et 12,8% pour la marque Citroën.Pour en savoir plus : »12 millions: le nombre d\'immatriculations en Europe n\'avait pas été aussi bas depuis 17 ansLe groupe Renault quant à lui, voit ses immatriculations européennes dégringoler de près de 19% en un an. Celles de la marque au losange ont carrément sombré de près de 22%, soit la plus forte baisse des grandes marques européennes. La filiale Dacia limite les dégâts en affichant une contraction de 5% de ses immatriculations.
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