Arnaud Montebourg satisfait qu'aucune "ligne rouge" n'ait été franchie par Renault

trong>Renault prévoit de tailler dans ses effectifs. Et le plan annoncé le 15 janvier convient au ministre du Redressement productif. Pour Arnaud Montebourg, \"deux lignes rouges\" n\'ont \"pas été franchies\" : celles du plan de licenciement et de la fermeture d\'usine. Pour réduire la voilure, le constructeur automobile français a en effet annoncé que la majorité des 7.500 emplois supprimés le seront par le non-remplacement des départs \"naturels\". Le reste sera concerné par une extension du dispositif de dispenses d\'activité. Ce plan a entraîné des débrayages ce 16 janvier dans plusieurs usines du constructeur.Le précédent PSAUne situation bien différente de celle de PSA. Après l\'annonce des suppressions d\'emploi et de la fermeture de l\'usine d\'Aulnay en juillet, le ministre s\'était montré bien plus virulent. Il avait notamment \"invité\" la famille Peugeot à s\'expliquer et commandé un rapport d\'expertise sur la situation du groupe. Il a également exigé en septembre que le groupe aille plus loin pour protéger ses salariés. Toutefois, quelque mois plus tard, le 7 janvier, le Premier ministre Pierre Moscovici a lui aussi affirmé que PSA Peugeot-Citroën devrait sans doute à \"aller plus loin\" dans les mesures envisagées, mais cette fois pour assurer sa survie.L\'emploi industriel se révèle particulièrement sensible pour le gouvernement déjà secoué par d\'autres dossiers, notamment celui d\'ArcelorMittal. Celui qui s\'ouvre avec les suppressions d\'effectifs chez le constructeur privatisé en 1996 ne fait pas exception. A l\'issue du conseil des ministres de ce mercredi, la porte-parole Najat-Vallaud Belkacem a ainsi indiqué que l\'exécutif se montrerait \"attentif\" à ce que Renault tienne ses \"engagements\".Wauquiez: \"Après le coup de semonce de PSA en 2012, le gouvernement est resté passif\"Dans les rangs de la classe politique, la réaction du ministre est observée avec circonspection. \"Après le coup de semonce de PSA en 2012, le gouvernement est resté passif\", a ainsi estimé Laurent Wauquiez à l\'UMP. \"Alors que la situation aurait exigé une réaction immédiate et que les mesures pour la compétitivité ne seront pas effectives avant 2014, l\'urgence des enjeux est sur la table\", a-t-il ajouté.Même préoccupation chez Jean-François Copé. \"Je suis extrêmement préoccupé de la manière dont le gouvernement conduit notre politique économique et sociale (...) Nous voyons, depuis huit mois maintenant, s\'accroître le chômage dans des proportions extrêmement importantes, notamment dans le secteur industriel\", a ainsi déclaré le député-maire de Meaux sur France 2 qui a réclamé \"un choc de compétitivité, un vrai\".De son côté, le président du MoDem s\'est interrogé sur BFM-TV : \"il y a la stratégie de l\'entreprise. Nous sommes actionnaires chez Renault à hauteur de 15%, mais le rôle de l\'Etat dans la stratégie de Renault me paraît sujet d\'interrogation. A quoi sert-on?\" François Bayrou a dit souhaiter une \"stratégie nationale\" en matière de soutien à l\'industrie.PC: un \"satisfecit consternant\"A gauche, le parti communiste a déploré un \"véritable coup de massue pour les salariés français de Renault\". Dans un communiqué, le PC a jugé \"consternant\" le \"satisfecit décerné par le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg\" sur le plan prévu par Renault. \"Les solutions, pour lutter contre le démantèlement du secteur de l\'automobile, impliquent un changement de cap industriel et une relance économique par l\'augmentation des salaires et du pouvoir d\'achat\" ont ajouté les dirigeants du parti communiste.Enfin pour Lutte Ouvrière, Nathalie Arthaud a fustigé \"une attaque contre tous les travailleurs\". \"Depuis des mois le patronat flanqué du gouvernement nous expliquent que les accords de compétitivité préserveront l\'emploi! Renault prouve le contraire: les patrons veulent la flexibilité tout en supprimant les emplois, le beurre et l\'argent du beurre. Et l\'Etat, actionnaire pour 15% de Renault est complice\", a-t-elle estimé.  
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