Les marchés actions soulagés par les tests obligataires

Et de deux ! Avec un gain de 0,21 % vendredi, le CAC 40, désormais à 3.983,28 points, enregistre une nouvelle hausse (+ 3,04 %) hebdomadaire et porte son gain à 4,69 % depuis le début de l'année. Le test obligataire des pays dits « périphériques » désormais passé, les investisseurs ont eu l'occasion sur la semaine écoulée de se rassurer sur la capacité de ces États à frapper à la porte du marché de la dette et plus généralement sur la profondeur du risque souverain en zone euro. Exception faite du FTSE, ce soulagement a profité à l'ensemble des places européennes, la palme revenant à l'Ibex espagnol avec un gain de plus de 8 %.Dans ce contexte, les valeurs financières - les plus pénalisées jusqu'ici par les problèmes de la dette souveraine depuis le printemps 2010 - ont été logiquement les premières bénéficiaires de la tendance. C'est le cas à Paris où le compartiment s'adjuge 5 % sur la semaine. Le constat est encore plus évident sur le Stoxx 50 (+ 10 %) et sur l'Ibex (+ 13 %), soit à chaque fois les plus fortes hausses sectorielles des indices. À l'inverse, les vedettes de 2010 semblent désormais tomber dans l'oubli. La semaine écoulée a en effet été le théâtre de prises de bénéfices sur les valeurs plébiscitées l'an dernier pour leur capacité à capter la croissance dans les pays émergents à l'image de BMW, L'Oréalcute;al, Danone ou LVMH. Est-ce à dire que les valeurs de croissance sont définitivement enterrées ? Pas obligatoirement. « On assiste depuis un peu plus d'un mois à une rotation sectorielle qui privilégie les valeurs de rendement ou les groupes énergétiques. Cela devrait durer quelques semaines. Au-delà, les valeurs de croissance vont être à nouveau à l'honneur. Leur progression continue est une tendance structurelle de moyen et non pas de court terme », estime Arnaud Raimon, président et directeur de la gestion chez Alienor Capital.« Marges sous pression »À la faveur de fortes décotes dans certains secteurs passés à côté du rally boursier de 2009 et tout autant délaissés l'an dernier par les investisseurs, l'hypothèse d'un effet de rattrapage, pour les valeurs de rendement notamment, est dans tous les esprits depuis le début de l'année. Pourtant, « il ne faut pas s'attendre à des redressements significatifs en termes de valorisation sur des secteurs comme l'énergie, les utilities ou les télécoms. Ce sont certes des secteurs de rendement mais essentiellement positionnés sur des marchés domestiques sans croissance et dont les marges sont structurellement sous pression pour longtemps », souligne Arnaud Raimon. D'ailleurs, en matière de décote, celui-ci souligne que, en dépit de l'appréciation des valeurs de croissance l'an dernier, leurs niveaux de valorisation restent attractifs. Un groupe comme BMW ne se paie effectivement que 10 fois ses bénéfices attendus sur 2011, Schneider Electric que 14 fois, Siemens 12 fois. La marge d'appréciation reste importante. Gaël Vaut
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