Les propriétaires pourront revaloriser leurs loyers de 1,45 %

Les investisseurs vont décidément bénir la remontée de l'inflation en fin d'année dernière. Non seulement elle a conduit à la remontée du taux du livret A à 2 %, mais elle va permettre aux propriétaires bailleurs d'augmenter les loyers des locataires en place. À hauteur de 1,45 % d'après l'indice de révision des loyers (IRL) au quatrième trimestre 2010, publié par l'Insee, vendredi.Il s'agit de la plus forte hausse depuis le premier trimestre 2009 (+ 2,24 %).Conséquence pour le moins inattendue de cette revalorisation : les locataires déjà en place vont voir leur loyer se renchérir plus que ceux qui changent d'appartement. En effet, les loyers de marché, c'est-à-dire fixés librement par le propriétaire lors d'une relocation entre deux baux, n'ont augmenté que de 1,4 % en 2010 selon l'Observatoire Clameur. Bien sûr, il ne s'agit là que d'une moyenne nationale. Mais cela signifie que, dans certains quartiers ou villes, certains locataires désireux de réaliser des économies risquent d'aller voir en agence s'ils ne trouvent pas meilleur marché...Faire une fleur au locataireDu coup, le propriétaire a-t-il intérêt à appliquer l'IRL ? Encore faut-il qu'il puisse. Cette hausse de 1,45 % concerne seulement les baux indiquant que le « loyer est indexé sur l'IRL du quatrième trimestre ». Ce qui correspond généralement aux baux signés entre le 17 janvier et le 16 avril. Et une lettre recommandée doit être envoyée au locataire à la date anniversaire du bail.Mais le propriétaire peut aussi décider de faire une « fleur » au locataire en répercutant seulement une partie de la hausse, voire pas du tout. Il y a parfois même intérêt : « Ces révisions sont sources de nombreux litiges avec les locataires et sont mal perçues. Le jeu n'en vaut pas toujours la chandelle, en particulier si le locataire paie rubis sur l'ongle, et dans des petites villes de province où les locataires sont en position de force. Si bien que seuls 22 % des 30.000 propriétaires que nous assistons indexent leur loyers », estime Gérard Deray, cofondateur du site Gerancecenter.com. Avant de préciser : « Mais, pour que le locataire se sente redevable, il faut lui signaler qu'il s'agit d'un geste exceptionnel compte tenu de la conjoncture difficile. » Sachant que, en cas de problème à l'avenir, le propriétaire pourra toujours effectuer un « rattrapage » de l'IRL sur les cinq années précédentes.
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