Barclays surprend grâce à sa banque d'investissement

L'année 2009 restera une année record pour Barclays. La banque britannique a enregistré un bénéfice avant impôts de 11,6 milliards de livres (13,92 milliards d'euros) en 2009. Près du double des résultats publiés en 2008. Une performance à relativiser, toutefois, puisque 6,3 milliards de livres proviennent de la cession de sa filiale de gestion d'actifs, Barclays Global Investors (BGI) à Blackrock l'an dernier.Avec ou sans BGI, les chiffres ont en tout cas impressionné les marchés financiers : le titre gagnait 6,80 % mardi à la Bourse de Londres, à 293,75 pence. Les analystes tablaient sur un résultat net avant impôt de 11,2 milliards de livres, d'après le consensus Thomson Reuters I/B/E/S.L'activité de banque d'investissement, Barclays Capital, a été une source majeure de profits pour le groupe, avec un bénéfice de 2,46 milliards de livres sur l'année, soit un bond de 89 % par rapport à 2008. Au quatrième trimestre, Barclays Capital est parvenue à maintenir un niveau de profitabilité proche de celui du trimestre précédent. Une performance au regard du reste de l'industrie bancaire, où « les revenus étaient en baisse de 30 % à 40 % » dans cette activité, notent les analystes de Credit Suisse. Les banques américaines JP Morgan et Goldman Sachs, notamment, avaient constaté ce fléchissement en fin d'année. Cette bonne santé financière s'explique notamment par le rachat des activités américaines de Lehman Brothers, le développement en Asie et en Europe, mais surtout par le rebond des indices boursiers sur la période, explique la banque. Par ailleurs, Barclays a considérablement renforcé son niveau de liquidité en 2009. De 43 milliards de livres en 2008, il est passé à 127 milliards à la fin de l'an dernier, ce qui représente près de 12 % de la taille du bilan du groupe. « Nous doutons qu'une autre banque britannique puisse afficher un tel progrès ces douze derniers mois », remarque Credit Suisse. Plus important encore, près de 90 % de cette manne est constituée de la trésorerie de Barclays et d'actifs réputés sûrs, comme des titres d'État. En outre, le groupe a rééquilibré son bilan, affichant un ratio prêt-dépôt de 130 %, contre 138 % en 2008.« le pire est pass頻Seul bémol, les charges liées aux créances impayées ont explosé en 2009. Sur l'ensemble de l'année, elles ont représenté quelque 8,07 milliards de livres, en hausse de 49 % par rapport à 2008. Credit Suisse anticipe près de 7 milliards de livres pour 2010. « Nous pensons que le pire est passé. Nous nous attendons maintenant à observer un recul modéré des dépréciations au cours de l'année », a indiqué Robert Le Blanc, le directeur des risques de Barclays.Au 31 décembre, le ratio de fonds propres Tier One de la banque s'est établi à 13 %.
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