Ces valeurs qui ont résisté au krach de l'an 2000

Le rebond de plus de 40 % de la Bourse de Paris depuis mars 2009 ferait presque oublier les plus-hauts de 2000. Or, c'est bien de là qu'est né le courant baissier duquel le compartiment des actions n'est jamais parvenu à s'extirper. Plus précisément, le CAC 40 a décroché de près de 50 % par rapport à son pic historique atteint le 4 septembre 2000 à 6.922,33 points en clôture de séance. Tous les membres de l'indice parisien n'ont pourtant pas été logés à la même enseigne. Huit groupes, hors ArcelorMittal et Unibail-Rodamco qui ont fait l'objet de regroupements, sont parvenus à échapper aux pressions vendeuses.Dans la majorité des cas, il s'agit de profils plutôt défensifs et plus marginalement d'anciennes structures moyennes devenues des acteurs incontournables de leur secteur. Largement en tête du palmarès des meilleurs élèves, Vallourec fait partie de cette dernière catégorie. L'action s'est embrasée de plus de 1.300 % en presque dix ans. Le premier fabricant mondial de tubes sans soudure a connu une croissance exponentielle alimentée par l'explosion des besoins en infrastructures gazière et pétrolière. Si bien que son résultat net est passé de 32 à 1.024 millions d'euros entre 2000 et 2008 et devrait tourner, d'après le consensus des analystes, autour de 700 millions à fin décembre. D'autres, comme Essilor, ont profité d'une certaine cote de confiance de la part des investisseurs grâce à la régularité de leurs résultats. Le spécialiste des produits opthalmiques a connu une progression ininterrompue de son bénéfice par action. Selon les données Factset, ce dernier est attendu à 1,93 euro en 2009 contre 0,77 en 2000. Si l'on exclut la relative stabilité de ses profits l'an dernier, Air Liquide, dont le titre a flambé d'environ 65 % depuis le 4 septembre 2000, appartient à la même veine.chutes spectaculairesTout comme Pernod-Ricard qui devrait voir ses résultats tripler entre 2000 et 2009. Mais aussi Danone en dépit d'un léger coup de frein escompté sur le bénéfice par action au titre de l'exercice écoulé. Malgré une moindre régularité dans l'évolution de ses bénéfices, Vinci a su également séduire les investisseurs, grâce à sa position dominante sur le marché lucratif des concessions de parking et d'autoroutes. À l'inverse, on retrouve dans le bas du tableau des sociétés qui ne sont jamais parvenues à se remettre de l'éclatement de la bulle technologique.Les chutes de cours sont spectaculaires, depuis le 4 septembre 2000 : -?98 % pour Alcatel-Lucent, -?91 % pour STMicroelectronics, -?87 % pour Capgemini, -?81 % pour Vivendi et... -?87 % pour France Télécome;lécom. Comme quoi, le caractère défensif d'une valeur reste tout relatif. Encore faut-il choisir le bon référentiel temporel. Ou faire abstraction de la partie noire du passé.
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