Le baccalauréat 2010 débute sur fond de réforme du lycée

Les téléspectateurs français n'échapperont pas ce jeudi soir aux sempiternels reportages de sortie d'épreuve de philo et de commentaires de sujets. Le coup d'envoi du baccalauréat 2010 est donné ce matin avec cette épreuve suivie par 328.000 candidats inscrits au baccalauréat général (sur un total de 642.235 candidats).Et comme chaque année, les tenants du « c'était mieux avant » auront tôt fait de crier au bradage de ce sacro-saint examen à l'annonce de nouveaux taux de réussite record (86  % en 2009). Mais, nuance Jean-Michel Blanquer, le directeur général de l'enseignement scolaire (Dgesco), « le réel objectif du système éducatif est de voir 100 % des élèves sortir avec une qualification, que ce soit un CAP ou un bac. Dans ce cadre, il ne suffit pas de s'intéresser à la seule réussite au bac mais aussi au taux d'accès. » Or le taux de diplômés du bac d'une même génération stagne en fait depuis 1995 aux alentours des 63 %-65 %.Surtout, il est plus juste de parler des baccalauréats. Car si le bac général reste le mieux considéré, il n'est finalement obtenu que par 35 % d'une classe d'âge. Ces dernières années, si le bac technologique, en cours de rénovation, a perdu du terrain, le bac professionnel, dont la réforme (bac en 3 ans et non plus 4) a été généralisée à la rentrée 2009, ne cesse de gagner du terrain. Sauf cette année, qui marque une pause générale des effectifs (? 1,03 %) pour des raisons démographiques.Lourd travail de fond en vueMais le grand défi reste le rééquilibrage des séries dans le sillage de la réforme du lycée qui va s'appliquer en classe de seconde à la rentrée prochaine. Ou plus précisément la revalorisation de la série L du bac général, qui perd chaque année des effectifs (55.600 candidats en 2010, soit 17 % des inscrits, contre 100.242 en 1995) au profit des séries ES et S. « L'objectif est de faire de la série L une voie d'excellence avec une identité renforcée. Ce qui suppose une évolution des mentalités », plaide Jean-Michel Blanquer. Un lourd travail de fond sera donc à mener d'ici à la session 2013, année qui verra s'appliquer la réforme de la classe de terminale et donc du baccalauréat. S'il n'est pas question de supprimer l'examen final, celui-ci peut « s'accomoder d'une dose de contrôle en cours de formation », avance-t-on rue de Grenelle. Clarisse Jay
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