Centaurus s'était éclipsé en 2009?; Pardus est en train de l'imiter. Le fonds américain, qui avait contribué en 2008 avec son allié britannique au renversement spectaculaire de la direction d'Atos Origin, quitte discrètement le capital de la société de services informatiques. Dans un avis publié vendredi soir, l'Autorité des marchés financiers a indiqué que Pardus ne détenait plus que 4,1 % de la deuxième SSII française. Au plus fort de la bataille contre la direction du groupe, le fonds américain détenait 10 % du capital tandis que Centaurus en contrôlait un peu plus de 13 %.Entrés en force chez Atos Origin en 2007 afin de modifier la gouvernance de la société et de réorienter son activité sur ses métiers les plus rentables, pour dégager une importante plus-value, Centaurus et Pardus ont été balayés par la crise financière de l'automne 2008. Le premier a été contraint de céder ses positions pour rembourser les clients qui avaient investi dans son fonds. Le second, pour éviter un retrait massif de ses clients, avait gelé son fonds, empêchant ainsi toute demande de remboursement. Avant d'ouvrir récemment une porte de sortie en distribuant à ses clients les actions de son portefeuille. D'où son retrait progressif du capital d'Atos Origin, mais aussi de l'équipementier automobile Valeo, dont il était l'un des premiers actionnaires. Centaurus et Pardus avaient investi environ 500 millions d'euros pour entrer au capital de la SSII. Le bilan de leur investissement n'est pas connu.PAI Partners aux commandesArrivé au moment de la bataille, PAI Partners (ex-Paribas Affaires Industrielles) est aujourd'hui le premier actionnaire d'Atos Origin avec 25 % du capital. Le fonds envisage de demander un troisième siège au conseil d'administration alors que le représentant de Pardus est appelé à démissionner de son poste dans les prochains mois. O. Pi.

latribune.fr

16 Août 2010, 23:28

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