ternetDans le jargon, cela s'appelle bénéficier de « la prime au leader ». À peine effleuré par la crise économique, Google voit déjà le bout du tunnel. Le moteur de recherche mondial, qui a publié jeudi soir ses résultats trimestriels, se dit prêt pour de nouvelles conquêtes. « Tandis qu'il reste beaucoup d'incertitudes sur le rythme de reprise de l'économie, nous pensons que le pire de la récession est derrière nous et nous sommes prêts à investir massivement dans notre avenir, a indiqué le PDG de Google, Eric Schmidt. Nous sommes ouverts à des acquisitions stratégiques, à la fois grandes et petites », à un rythme d'une ou deux par an. Le moteur disposait à la fin du dernier trimestre de 22 milliards de dollars de liquidités. Après avoir effectué des coupes dans ses troupes en début d'année, le moteur va embaucher de nouveau, en recrutant des ingénieurs et en renforçant sa division marketing. Le groupe comptait 19.995 salariés au 30 septembre 2009.bond du bénéfice net Le troisième trimestre de Google se solde par des résultats supérieurs aux prévisions du marché, avec un chiffre d'affaires en hausse de 7 % à 5,94 milliards de dollars. Hors coûts d'acquisitions de trafic (l'argent que Google reverse à des sites partenaires, qui accueillent de la publicité du moteur), les revenus ont atteint 4,38 milliards de dollars, progressant pour la première fois cette année d'un trimestre à l'autre, après avoir été au mieux stables, ou au pire avoir en recul au début d'année. Le bénéfice net du moteur a fait un bond de 27 % en un an à 1,64 milliard de dollars.Sa situation tranche avec le marché de la publicité en ligne, qui s'est contracté ces derniers mois. Google est archi-dominant dans les liens sponsorisés. Or, avec la crise, les annonceurs ont privilégié ces publicités, qu'ils payent en fonction du taux de clics des internautes et délaissant les bannières de publicité classique. Google pourrait ressortir doublement gagnant d'une crise qui n'a pas épargné les entreprises technologiques. Le moteur pourrait alors être d'autant mieux placé pour racheter certaines d'entre elles. Sandrine C

latribune.fr

17 Oct 2009, 1:37

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