Les trackers passent le cap des 1.000 milliards de dollars

Après avoir fait leurs preuves durant la crise, les trackers poursuivent leur marche en avant en période de reprise. Leurs encours sous gestion dans le monde viennent de passer fin septembre pour la première fois de leur jeune histoire le cap des 1.000 milliards de dollars (1.039 précisément, soit près de 700 milliards d'euros), selon les chiffres compilés par Barclays Global Investors. En Europe, les encours atteignent aussi un niveau record à 148 milliards d'euros, ne représentant toutefois que 3,2 % de ceux gérés par les fonds classiques évalués à 4.600 milliards. Négociables en continu sur 40 places boursières dans le monde, les trackers ont prouvé leur attrait dans des moments de forte tension grâce à leur liquidité et leurs frais réduits (0,40 %). Ils sont arrivés en 2000 en Europe alors qu'ils ont fêté leurs 16 ans aux États-Unis. 783 produits Aujourd'hui, l'Europe affiche une palette de produits plus vaste qu'outre-Atlantique (931 contre 858 à fin septembre) dont 432 cotés sur Nyse-Euronext, soit une hausse de 26 % par rapport au 1er janvier. Les encours sous gestion à 148 milliards d'euros (220 milliards de dollars) restent toutefois en deçà, mais représentent déjà plus du tiers des 707 milliards de dollars drainés par les trackers américains. Mais la croissance est plus forte en 2009, 36 % contre 27 %.Si le rebond des indices actions fait l'essentiel de cette hausse, la collecte nette depuis le début de l'année reste remarquable. Elle s'établit à 25,3 milliards d'euros en Europe, contre 28,3 milliards sur la même période en 2008, un millésime exceptionnel. Les trackers actions demeurent les plus importants avec des encours approchant les 90 milliards d'euros, ceux portant sur des indices obligataires représentent 33 milliards et ceux sur matières premières 7 milliards. Si le mouvement de collecte des trackers obligataires s'essouffle, celui vers les matières premières au travers notamment des ETC (exchange traded commodities) sur l'or et? le gaz naturel prend le relais.Selon Lipper, filiale de Thomson-Reuters, les fonds classiques ont eux aussi massivement collecté depuis le début janvier, contrairement à 2008. La collecte nette s'affiche à 144 milliards d'euros en Europe, dont 56 en France, principalement sur des fonds monétaires (52 milliards).J.-P. G.
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