La Bourse gravit timidement les sommets

Deux semaines avant l'heure, le marché fête Haloween à sa façon. Vendredi 16 octobre était celui des « trois sorcières », qui comme le troisième de chaque mois, a vu expirer les options et contrats à terme du mois en cours. À cette occasion, la Bourse de Paris s'est offert un plus-haut annuel en franchissant la barre des 3.900 points, à 3.907,49 points exactement, en ouverture de séance. Soit plus de 55 % au-delà du cours plancher atteint par le CAC 40 le 9 mars.Mais l'euphorie n'a été que passagère. Sur fonds de statistiques conjoncturelles et microéconomiques mitigées, l'indice a ensuite reflué pour finir sa course sur un recul de 1,45 % à 3.827,6 points. Limitant à 0,74 % sa hausse hebdomadaire, qui confirme quand même l'orientation positive des marchés actions. Tout comme d'autres actifs risqués tels que le baril de pétrole dont les prix ont flambé cette semaine. Car les opérateurs prennent goût au risque. L'indice VIX, mesurant la volatilité de l'indice S&P 500, a retrouvé ses niveaux d'avant Lehman autour de 20 %. Et cela alors que les liquidités placées dans le monétaire, soit près de 4.000 milliards de dollars entre l'Europe et les États-Unis, migrent progressivement vers le compartiment des actions. Cet afflux de capitaux constitue un solide facteur de soutien de cours et continue d'être alimenté par certains institutionnels ayant pris le train du rebond en marche.Mais ces derniers représentent, dans le même temps, une frange de la communauté financière moins stable que les grands gagnants de la reprise des marchés boursiers. N'hésitant pas à solder leurs positions à la moindre contrariété. La réaction négative des opérateurs américains à l'annonce des résultats de Bank of America et General Electric, vendredi, en est une parfaite illustration.Pourtant, comme pour Google, IBM ou encore Alcoa, les publications sont jugées plutôt satisfaisantes. Mais, de l'avis de nombreux investisseurs, le marché devrait commencer à montrer quelques réticences envers ceux qui ne fourniraient pas d'éléments de tendance d'activité assez précise pour 2010. Or c'est précisément sur ces éléments prospectifs que repose l'espoir des investisseurs de voir les profits rebondir l'an prochain. Pour les spécialistes d'EFG AM, les opérateurs attendent des entreprises qu'elles délivrent « des prévisions de chiffre d'affaires croissant ». Néanmoins, d'après eux, les analystes, qui tablent sur un repli des résultats du troisième trimestre, se montreraient trop pessimistes. Notamment parce que l'activité a poursuivi sa reprise entre juillet et septembre. En attendant, l'histoire montre que, lors des précédentes sorties de bas de cycle, les bénéfices des groupes cotés se sont envolés. En 1994, les entreprises du DJ Stoxx 600 ont vu leurs profits gonfler de 30 % après un recul de 17 % en deux ans. Plus impressionnant, en 2003, leurs bénéfices ont doublé à l'issue d'une chute de 50 % entre 2001 et 2002. nLe marché devrait commencer à montrer quelques réticences envers ceux qui ne fourniraient pas d'éléments de tendance d'activité précise pour 2010.
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