Séverin FischerResponsable du pôle énergie et climat à Entre...

Séverin FischerResponsable du pôle énergie et climat à Entreprises pour l'environnement (EPE)*Un échec serait-il un problème pour les entreprises européennes ? Nos entreprises espèrent un succès. Mais si Copenhague conduit à un échec ou à un accord sans réelle substance, elles le vivront comme un échec. Elles ont besoin de visibilité sur la façon dont va se mettre en place la gouvernance climatique, dont le monde économique sera impacté par la contrainte carbone et énergétique. Elles ont besoin de règles claires qui ne changent pas tous les deux matins afin de pouvoir investir en confiance dans une économie décarbonée.Quel est votre pronostic sur l'issue du sommet ? À ce stade, je crains qu'on doive se contenter d'un « deal » politique repoussant à plus tard des questions importantes. Et cela signifie un manque de visibilité et des distorsions de concurrence induites par des règles différentes. Faute de véritable accord, les pays resteront avec des niveaux d'engagement différents, des règles disparates, qui compliqueront les conditions d'exercice de nos activités.Qu'est-ce que cela entraînerait pour les entreprises européennes ? Cela signifierait rester sur une réduction de nos émissions de 20 %. Toutes ces discussions ont déjà eu lieu lors de la préparation du paquet énergie-climat. Les entreprises disposeront toujours du marché carbone européen ainsi que de la perspective d'un marché de quotas américains pour lequel les États-Unis ont un projet de loi.En cas de succès à Copenhague, l'Europe a promis de réduire ses émissions de CO2 de 30 %. Cela vous inquiète-t-il ? Le passage à un objectif de réduction des émissions européennes de ? 30 % est conditionné à un accord satisfaisant à Copenhague. Nos entreprises ne sont pas contre, mais elles rappellent qu'il y a des conditions à respecter. Les contraintes carbone qui nous seront imposées doivent être renforcées de façon équitable entre les pays afin d'éviter des biais dans la concurrence internationale. Propos recueillis par L. C. * Club de réflexion sur les enjeux environnementaux regroupant 44 entreprises de tous secteurs (Lafarge, GDF Suez, Veolia Environnement, Leclerc, etc.).Nos entreprises ont besoin de règles claires. »flashinterview
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