En théorie, le sort d'Heuliez aurait dû être réglé vendredi, et les fonds nécessaires à son redressement apportés à son capital. Mais le flou artistique autour du versement des fonds promis par Bernard Krief Consulting (BKC) pour reprendre la société empêche le bouclage de l'opération. Alors que Louis Petiet, le président de BKC, affirme avoir produit jeudi « les derniers justificatifs » attestant du versement de son apport de 16 millions d'euros promis depuis déjà six mois pour reprendre la société, le Fonds stratégique d'investissement (FSI), lui, assure que ce versement n'est toujours pas effectif. « Notre position est toujours la même : nous investirons 10 millions d'euros dans Heuliez, dès que le groupe BKC aura tenu ses engagements », martèle le porte-parole du FSI. « Nous sommes le 15 janvier, et la créance exigible et liquide évoquée par Louis Petiet n'a toujours pas été exigée ni rendue liquide », constate-t-il, réagissant à un article du « Monde » daté du 16 janvier.« Si les fonds ne peuvent être débloqués, ils auront du mal à être investis dans Heuliez », explique une source proche du dossier, pour qui « le FSI ne peut pas se permettre d'engager des fonds publics sur la base des seules promesses de M. Petiet ; tout le monde le lui reprocherait ». S. R.
La reprise d'Heuliez donne lieu à un bras de fer entre le FSI et BKC
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