Groupama restructure ses activités d'assurance-vie

Les activités d'assurance-vie, prévoyance et santé du GAN et de Groupama connaissent un profond bouleversement. Les cinq compagnies d'assurance-vie du groupe ont été fusionnées au 31 décembre 2009 avec effet rétroactif au 1er janvier. Et d'ici la fin du premier semestre 2010, l'ensemble des plates-formes de gestion auparavant rattachées à chacune des compagnies seront entièrement réorganisées. Il n'en restera plus que quatre, chacune dédiée à un métier : épargne individuelle, santé, prévoyance, assurances collectives (contrats d'entreprises). Plan de convergence« Cette réorganisation se fait à effectifs constants, en conservant les sites géographiques de Paris, Lille, Bordeaux et Angers. C'est un projet bien compris par les salariés », estime Thierry Martel, directeur général assurance et banque France de Groupama. Au total, l'assureur mise sur des économies de plus de 50 millions par an grâce à cette fusion. Les adaptations informatiques nécessaires devraient être réduites, dans la mesure où un plan de convergence des systèmes d'informations avait été lancé en 2006.Après le rachat du GAN par Groupama il y a une dizaine d'années, le groupe avait fait le choix de dédier une compagnie d'assurance-vie à chaque réseau de distribution (agents généraux, commerciaux salariés, etc.). « Aujourd'hui, chaque réseau de distribution du GAN est rentable nous revenons à une logique d'une seule compagnie, au lieu de quatre auparavant, pour améliorer la rentabilité globale », explique Thierry Martel. Les synergies attendues sont financières et fiscales. Elles anticipent aussi l'entrée en vigueur des nouvelles normes de solvabilité, comme le précise le directeur général, « l'augmentation de la taille de la compagnie nous permettra d'économiser des fonds propres. Car dans le cadre de Solvabilité [réglementation européenne qui définit les ratios de fonds propres des assurances, Ndlr], plus une compagnie est grande, moins elle a besoin de capital. » La fusion des actifs généraux des sociétés ne devrait pas affecter la rémunération des fonds en euros des contrats d'assurance-vie qui étaient déjà harmonisée pour toutes les marques et tous les réseaux.Sur le plan opérationnel, les effets attendus sont multiples : meilleure maîtrise des risques ; réduction des coûts ; amélioration de la qualité et de la productivité. « Le point mort de chaque réseau sera abaissé grâce à cette réorganisation », estime Thierry Martel. Groupama espère aussi que ces gains de productivité lui permettront d'absorber à la fois les départs à la retraite et la croissance, sans avoir à recruter davantage. Le plan stratégique 2010-2012 fixe comme objectif « de développer la part de l'assurance de personnes, avec une progression annuelle moyenne de + 11,5 %, avec notamment un rééquilibrage des portefeuilles en faveur de l'épargne (qui devrait représenter 16 % du portefeuille global en 2012) »Grâce aux quatre plates-formes des gestions spécialisées, le groupe envisage de développer une offre en assurances de personnes en « marque blanche » pour d'autres distributeurs, comme par exemple les conseillers en gestion de patrimoine indépendants, les bancassureurs, la grande distribution, les acteurs de l'économie sociale, à l'instar de ce que la plate-forme de la filiale du groupe, Amaguiz, propose en assurances dommages avec son partenaire la Banque Postale. Le parallélisme entre vie et dommages s'arrête là, comme le souligne Thierry Martel, « il n'est pas à l'ordre du jour de mettre en place une telle organisation centralisée en dommages. Le c?ur de l'activité est réalisé au sein de chacune des caisses régionales qui restent souveraines dans leurs décisions d'organisation ».
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