2013, les secteurs qui vont marcher et ceux qui vont stagner en France

Pour 2013, selon la banque LCL, la France se distingue des autres pays de la zone euro par une impulsion budgétaire plus négative en 2013 qu'en 2012. Cet effort significatif en faveur de l'assainissement des finances publiques affaiblira l'activité, dont la croissance ne devrait pas excéder les 0,4% cette année. Au-delà, l'inflexion de la politique économique, via la mise en oeuvre du "Pacte national pour la croissance, la compétitivité et l'emploi", devrait permettre à l'économie française de devenir plus solide. Elle atteindrait 1,3% en 2014.On trouvera ici, un panorama complet de l'activité attendue dans chacun des secteurs d'activité pour 2013. Le pourcentage indiqué entre parenthèses indique la progression de l'activité en volume, sauf mention contraire.Agriculture & Agroalimentaire- Agroalimentaire (- 0,5 %)Après une année 2012 terne, la production agroalimentairesera affectée par la baisse de ses exportations liée àun repli général de la demande européenne et à lapression concurrentielle des IAA allemandes.Biens d'équipement- Construction et réparation navales civiles (- 7 %)Malgré la reprise de la réparation, l'activité ralentira du faitde l'achèvement de deux navires de croisière. Lacommande d'un paquebot géant et les succès engrangéspar les petits chantiers redonnent néanmoins de lavisibilité à moyen terme.- Construction aéronautique et spatiale (+ 2 %)L'activité continuera à être soutenue par le secteur civil etl'aviation commerciale mais les incertitudes économiquesincitent à la prudence.- Transformation des métaux (- 2,5 %)Trop faiblement exportatrice (20 % de l'activité), latransformation des métaux sera pénalisée par lesdifficultés de ses clients français, en particulier dans lafilière automobile.- Équipement mécanique (- 2 %)Le dynamisme des grandes exportations ne parviendrapas à compenser le repli de la demande intérieure,notamment dans l'automobile et le bâtiment.- Mécanique de précision (+ 0,5 %)Un secteur compétitif et bien positionné qui souffriratoutefois de la morosité de la consommation européenne.- Fonderie (- 2 %)La branche va devoir affronter la morosité de la filièreautomobile européenne.- Équipement électrique* (- 2 %)Le secteur devrait être affecté par la baisse d'activité dansle bâtiment.- Composants électroniques* (+ 1,5 %)Malgré une faible visibilité en début d'année, lesperspectives mondiales sont plus optimistes.- Télécoms, informatique, électronique civile* (0 %)Pilotage à vue dans l'espoir d'une amélioration en find'année.- Électronique de défense* (- 3 %)Le secteur reste confronté à la rigueur des budgetsfrançais et européens toujours sous contraintes.Industrie automobile- Voitures particulières et utilitaires de moins de 5 tonnes (- 4 %)Le marché européen des VP est en repli de -7 % avec unebaisse plus marquée dans les pays d'Europe du Sud. Laproduction en France des constructeurs PSA et Renaultbaisse de -14 %.- Véhicules utilitaires de plus de 5 tonnes (- 5,4 %)Après avoir fortement rebondi en 2011, les marchéseuropéens des poids lourds sont en retournement à labaisse. La production anticipe sur cette tendance.- Équipement automobile* (- 6,4 %)La baisse des ventes des usines françaises d'équipementautomobile se poursuivra, prolongeant la tendance de2012 (-11 %).Biens intermédiaires- Verre creux (- 1%)La production régressera légèrement dans un contexte deralentissement des marchés.- Verre plat (0 %)La production se maintiendra en volume, dans uncontexte de forte incertitude sur les marchés clients.- Papier-carton (- 3 %)Face au repli de la demande, les papetiers poursuivrontleurs efforts d'ajustement de capacités dans un contexted'atténuation des tensions sur les prix des matièrespremières.- Carton ondulé (- 1 %)Les transformateurs de carton ondulé seront impactés parle repli de la demande des principaux secteurs clients :industrie manufacturière et agroalimentaire. Les arrêts deproduction se poursuivront dans un contexte desurcapacités toujours importantes.- Chimie minérale (- 0,1)Une production dégradée dans la majorité des secteursclients, à l'exception des engrais, entraîne une stagnationdu secteur.- Engrais (+ 3 %)La production française augmentera suite à la mise enservice de nouvelles unités, dans un contexte dedemande mondiale soutenue.- Chimie organique (- 0,2 %)Avec la poursuite du ralentissement des secteurs clients,les volumes de production vont légèrement diminuer.- Plastiques (0 %)La production, affectée par la poursuite du ralentissementdes principaux secteurs clients, stagnera en 2013.- Phytopharmaceutiques (0 %)Le climat économique incertain et la baisse desutilisations entraîneront une stagnation du secteur.- Transformation des plastiques (- 2 %)Poursuite de la baisse des volumes après une année 2012en recul. - Sidérurgie (- 2 %)La consommation apparente reculera de -3 %. Les prixdevraient être maintenus sous pression. Ils demeurerontfortement tributaires de l'évolution des coûts du minerai defer et du charbon à coke (en relation avec les équilibreschinois).Biens de consommation- Édition (- 3 %)Après un nouveau repli en 2012 et en l'absence deréforme des programmes scolaires, l'évolution du marchédépendra de l'effet best-sellers. Les ventes serontégalement impactées par l'évolution de la consommationdes ménages et par l'essor attendu du livre numérique.- Industries graphiques (- 2 %)Dans un contexte de baisse du marché publicitaire, lesgrands secteurs annonceurs et les entreprisescontinueront de rationaliser leurs dépenses, ce qui pèserasur les volumes de production d'imprimés.- Pharmacie* (+ 1 %)Une croissance faible, reflet d'un marché domestique à lapeine face aux nouvelles mesures de restriction desdépenses de santé.Services- Services informatiques* (- 1 %)Dans un contexte économique morose, les dépensesinformatiques des entreprises resteront sous contraintes,ce qui entraînera une diminution des nouveaux projets etmaintiendra la pression sur les prix.- Grand commerce* (+ 1,4 %)Les marges des distributeurs ainsi que les budgets desménages resteront sous pression. Parallèlement, l'évolutiondes habitudes de consommation se poursuivra avec ledéveloppement du multicanal (Internet principalement),même dans le domaine alimentaire.Construction  - Bâtiment (- 6,5 %)Le marasme économique persistant et la réduction desaides gouvernementales au logement entraînent un sévèreretournement de cycle.- Travaux publics (- 2,5 %)Les contraintes budgétaires et une conjonctureéconomique peu propice aux investissements ferontbaisser l'activité du secteur, malgré le soutien du cycleélectoral municipal.(* En valeur)
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