Sandisk profite de l'appétit croissant en mémoires des mobiles

Les téléphones mobiles ont besoin de mémoires, de plus en plus de mémoires, pour bien fonctionner. De fait, ils ne servent pas seulement à téléphoner mais aussi à pendre des photos, des vidéos, à écouter de la musique, à travailler en collaboration et à gérer son emploi du temps, etc. Et Sandisk, le spécialiste des mémoires flash en profite. Selon Sanjay Mehrotra, le directeur des opérations de Sandisk et cofondateur de la société en 1988, les trois quarts des terminaux mobiles ont un dispositif permettant d'accueillir une mémoire flash supplémentaire. « Nous avons une position de leader sur le marché de la téléphonie mobile, assure-t-il. Nous sommes présents à l'intérieur des téléphones portables en travaillant avec les grands constructeurs (mémoires enfouies) mais les particuliers peuvent doper la capacité mémoire de leur téléphone en achetant une mémoire flash Sandisk dans le commerce. Enfin, nous travaillons aussi avec les opérateurs qui proposent de nouvelles applications sur leur réseaux. »prix moyens en hausseEn 2009, Sandisk devrait avoir réalisé un chiffre d'affaires de 3,4 à 3,5 milliards de dollars. Le bénéfice net ressortirait à plus de 260 millions de dollars (180,8 millions d'euros). « Notre stratégie est d'être verticalement intégré, de la recherche et développement, jusqu'à la production, note Sanjay Mehrotra. De cette manière, nous pouvons contrôler les coûts. Pour obtenir les bons volumes de production, nous avons un joint-venture avec Toshiba qui fabrique plus de 1,5 million de wafers [galette de semi-conducteur] de 300 mm par an. » En 2009, Sandisk a produit ses circuits avec un pas d'écartement de 43 nanomètres. En 2010, il va passer au pas d'écartement de 32 nanomètres. De cette manière, la société va pouvoir abaisser ses coûts de production. De plus, elle maîtrise parfaitement la technologie dite « multi level cell » : au lieu de stocker un bit par cellule de mémoire, elle peut en stocker trois ou quatre.Par ailleurs, la crise financière a eu paradoxalement un impact bénéfique sur l'industrie puisque les investissements ont été totalement stoppés en 2009. « Le taux d'utilisation de capacités industrielles était de 70 % au cours du premier semestre 2009, explique Sanjay Mehrotra. Il est passé à 100 % au cours du second semestre. » En conséquence, les prix moyens de vente des mémoires flash ont augmenté, ce qui est une bonne chose pour la rentabilité des usines. Sans compter avec le développement des netbooks. « En 2012 selon Gartner, 15 % des netbooks auront une mémoire flash à la place d'un disque dur », souligne Sanjay Mehrotra.Pascal Boulard
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