Les analystes ne ménagent pas leurs efforts depuis le début de l'année pour tenter de savoir quels seront les grands gagnants de 2011. Si l'on regarde les secteurs les plus performants de 2010, il faut bien reconnaître que le trio gagnant était loin de faire l'unanimité au début de l'année dernière, tant les incertitudes étaient grandes sur le niveau de compétitivité de nos fleurons et sur leur capacité à capter le retour d'une consommation très irrégulièrement répartie dans le monde. Au regard des entreprises ayant déjà publié leurs résultats annuels trois secteurs se démarquent du lot. Les banques, les constructeurs automobiles et les valeurs technologiques.Les banques Les performances des grands établissements bancaires Français sont de première qualité, retrouvant même les niveaux atteints juste avant la crise de l'américain Lehman Brothers. BNP Paribas, comme Société Généralecute; Générale affichent de très fortes hausses par rapport à 2009 avec deux points communs : un recul sensible du coût du risque, les deux banques ayant réussi à stabiliser le niveau des actifs douteux et une belle reprise de leur branche banque de détail. Du coup, les deux mastodontes financiers de la cote retrouvent quelques couleurs depuis le début de l'année en Bourse et s'adjugent entre 20 et 30%, enmmenant avec eux l'indice phare de la place de Paris. Ces résultats sont de bonne augure pour ces établissements qui doivent s'aligner sur les nouvelles normes imposées par Bâle III. Ils pourront ainsi renforcer aisément leurs fonds propres tout en ayant les moyens de poursuivre leur stratégie de conquête à l'international.Les constructeurs automobilesClairement, les aides consenties par l'Etat ont dynamisé les ventes et les profits de nos deux entreprises nationales. Beaucoup de spécialistes craignaient d'ailleurs que la reprise de l'activité déjà amorcée en 2009 ne puisse se réitérer. D'autant que le principe des primes à la casse touchait à sa fin. Mais c'était sans compter sur la vigueur d'une demande toujours soutenue, notamment grâce à la commercialisation de véhicules moyen de gamme collant bien à la demande. Dans ce contexte, Peugeot comme Renault ont pu inverser la tendance retrouvant le chemin des profits après avoir enregistré l'un comme l'autre des pertes en 2009. Un redressement dû également à l'assainissement des comptes opéré dès le début de l'an passé à coup de réduction des coûts mais aussi de restructuration de leur dette. Et ce, pour la plus grande satisfaction des investisseurs boursiers qui n'ont pas manqué de se repositionner sur ce secteur, l'automobile française ayant, en outre, le grand avantage d'être meilleur marché que ses consoeurs allemandes.Les technosLe secteur est le grand chouchou des opérateurs depuis le début 2011. Il faut dire que les grands représentants de ce segment d'activité délivrent, depuis plusieurs mois, des signaux plus que positifs. Le dernier en date n'est autre que la publication des profits de Capgemini avec une hausse de 57% du résultat net en 2010. La performance annoncée par Alcatel Lucent est d'ailleurs symptomatique : depuis le 10 février, date de la parution des comptes, l'action ne cesse de grimper en Bourse (elle affiche aujourd'hui un gain de 67% depuis janvier). Performance hautement symbolique puisqu'elle provient d'une forte hausse de l'activité, une forte réduction des coûts et une évolution favorable du mix produit.

latribune.fr

18 Févr 2011, 0:04

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